Les incendies menacent les oasis du Drâa-Tafilalet : les militants écologistes en alerte

La montée des températures ces derniers jours suscite des craintes quant à la possibilité de feux de forêt, en particulier du côté des oasis de la région du Drâa-Tafilalet, où les militants écologistes sont en état d’alerte. Ils ont ainsi renouvelé leur demande de mécanismes d’intervention rapide en cas d’incendies, surtout pendant l’été, période durant laquelle les incendies se déclarent généralement dans les oasis du sud-est. L’accumulation de feuilles de palmiers est l’un des principaux facteurs contribuant à l’embrasement généralisé et au déclin du tissu oasien dans cette grande région si importante pour les Marocains. Les associations environnementales locales ont critiqué les modes opératoires du gouvernement en matière de prévention et de gestion des incendies. La fréquence des départs de feu a augmenté ces dernières saisons dans les régions du sud, ce qui nécessite un plan volontariste pour atténuer les effets négatifs sur la vie quotidienne de la population. Le tissu des oasis a également considérablement diminué en raison des incendies, ce qui a contribué au taux élevé d’immigration des zones rurales vers les villes, d’où la désertification des oasis dans les deux sens. Le dérèglement climatique en est la principale cause. Dans ce contexte, la recherche d’autres alternatives pour remédier à ce fléau est primordiale. Les oasis marocaines ont été le foyer de concentrations humaines, d’activités agricoles et d’un patrimoine architectural, culturel et historique des plus illustres, mais le Royaume a déjà perdu les deux tiers de ses 14 millions de palmiers au cours du XXe siècle. Les cycles de sécheresse de plus en plus fréquents au Maroc sont une menace réelle pour ces oasis ancestrales et leur préservation est donc cruciale.