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Les fermes de cadavres : au service de la médecine et des sciences criminelles

Les fermes de cadavres : au service de la médecine et des sciences criminelles

Pour certains, la mort n’a (presque) plus aucun secret. C’est notamment le cas de ceux qui travaillent dans les fermes de cadavres, où l’on met l’étude de la décomposition des corps au service de la médecine et des sciences criminelles.

Parfois, la théorie ne suffit plus et, pour faire avancer la science, le mieux reste encore d’expérimenter. Le constat s’applique à beaucoup de domaines… y compris celui de la médecine légale. C’est pour cela que, depuis 1980, neuf « fermes de corps » ont fleuri dans le monde : sept aux États-Unis, une en Australie et une dernière aux Pays-Bas.

Le cerveau perd-il vraiment 21 grammes d’âme à la mort ? Réponse dans Science ou Fiction, avec Melissa Lepoureau. © Futura

Les « fermes de corps » – littéralement « fermes de corps » en anglais – accueillent des pensionnaires bien particuliers. Ici, point de vaches ou de cochons, mais des cadavres humains, étudiés par des fermiers en blouse blanche avides de faire progresser la médecine… et les sciences criminelles. Car sans elles, les enquêtes seraient impossibles, et les meurtriers en liberté seraient beaucoup plus nombreux !

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Faire parler les morts en observant leur environnement

Dans ces drôles de centres à ciel ouvert, les corps donnés à la science se décomposent dans divers écosystèmes recréés spécialement pour eux : qui dans une maison construite pour l’occasion, qui à même un sol forestier, en milieu aquatique, dans un coffre de voiture ou même sous une dalle de béton etc.

Tous ces milieux ont cela de particulier qu’ils sont souvent privilégiés par les criminels afin d’y déposer des corps en toute discrétion. Ces fermes n’ont donc rien de cabinets de curiosités pour scientifiques amateurs de morbide, mais sont au contraire très utiles.

Y sont étudiés des facteurs tels que la température, l’humidité, l’exposition au soleil, le type de sol et leur influence sur le procédé de décomposition. On examine également les insectes nécrophages : mouches, coléoptères, vers et autres organismes sont friands de chairs.

À la clé : une datation de la mort plus précise… et une meilleure conservation des corps

Certaines fermes ne lésinent pas sur les moyens et intègrent des technologies d’imagerie et de surveillance avancées pour suivre en temps réel le processus de décomposition. Cela peut inclure l’utilisation de caméras infrarouges ou de drones pour obtenir des données plus précises.

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Toutes ces données recueillies dans les « fermes de corps » contribuent au développement de nouvelles technologies forensiques qui permettent d’améliorer les méthodes de datation de la mort et de développer des outils plus précis pour l’analyse des scènes de crime. Elles permettent également d’améliorer les techniques de conservation des corps, ce qui peut être fort utile lors d’enquêtes criminelles nécessitant de nombreux examens médicaux des victimes impliquées.

Vous ne le saviez peut-être pas mais, dans certains environnements, le corps peut encore être mobile ! La faute aux insectes qui, lorsqu’ils sont très nombreux, peuvent déplacer des parties de la dépouille, mais aussi à la présence de pluie ou de feuilles mortes.

Pour toutes ces raisons, ces fermes sont des lieux d’études devenus indispensables aux médecins, chercheurs, entomologistes, techniciens de la police scientifique et étudiants en médecine légale. Des lieux régis par des règles très strictes afin que les corps ayant tous appartenu à des volontaires ayant connaissance de ces centres soient étudiés dans le respect de leur intégrité. Avis aux amateurs.

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