Une partie de ces informations inclura l’emplacement des tunnels et le lieu où se trouvent les principaux dirigeants du Hamas.
Selon le journal, les autorités américaines ont également proposé d’aider à fournir des milliers d’abris afin qu’Israël puisse construire des villes de tentes et d’aider à construire des systèmes de distribution de nourriture, d’eau et de médicaments afin que les Palestiniens déplacés de Rafah puissent avoir un endroit habitable où vivre. Selon l’ONU, environ 1,4 million de Palestiniens, pour la plupart déplacés par les bombardements et les combats israéliens, se sont réfugiés à Rafah.
La Maison Blanche s’oppose à une opération militaire à grande échelle à Rafah et a même menacé d’interrompre la fourniture d’armes à Israël si cette offensive se poursuivait.
Cependant, malgré les appels des États-Unis et d’autres alliés, tout indique que l’offensive israélienne sur Rafah est imminente. Israël a déjà ordonné à tous les habitants de quitter la ville méridionale de Gaza et de se diriger vers Al-Mawasi, une zone côtière étroite qu’Israël qualifie de « zone humanitaire élargie ».
Depuis samedi, on estime que plus de 100 000 Palestiniens ont fui Rafah suite aux avertissements israéliens. Au cours de la semaine dernière, environ 300 000 personnes ont quitté la région, selon l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA). Beaucoup fuient sans savoir où aller, alors qu’Israël continue de bombarder le nord de Gaza.
Israël a repris ses opérations militaires dans le nord de Gaza, notamment dans le camp de réfugiés de Jabalia, où le groupe islamiste se regrouperait.
Dans toute l’enclave, les personnes déplacées se retrouvent sans eau ni nourriture, et sans certitude que les endroits vers lesquels elles fuient sont sûrs.
L’offensive à Rafah « ne peut pas avoir lieu »
Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a averti que l’offensive à Rafah « ne peut pas avoir lieu » car elle violerait le droit humanitaire international.
“Je ne vois pas comment les derniers ordres d’évacuation, et encore moins une attaque généralisée, dans une zone où la présence civile est extrêmement dense, peuvent répondre aux exigences contraignantes du droit international humanitaire et aux deux séries de mesures provisoires contraignantes ordonnées par le Cour internationale de Justice”, a déclaré Volker Türk dans un communiqué ce dimanche.
Le président du Conseil européen, Charles Michel, et le haut représentant de l’UE pour la politique étrangère, Josep Borrell, ont également jugé “inacceptables” les ordres d’évacuation israéliens de plusieurs secteurs de la région de Rafah.
« Les ordres d’évacuer les civils coincés à Rafah vers des zones dangereuses sont inacceptables », a publié Michel dans un message sur le réseau social X (anciennement Twitter) que Borrell a republié sur son propre compte.
Michel a appelé le gouvernement israélien à « respecter le droit humanitaire international » et à ne pas lancer d’opération terrestre à Rafah.
“Les points de passage doivent être pleinement fonctionnels et permettre le passage de l’aide humanitaire essentielle en pleine famine”, a-t-il ajouté.
Par ailleurs, Michel a défendu la nécessité de “poursuivre tous les efforts pour parvenir à un accord pour un cessez-le-feu durable”.
Le conflit à Gaza, qui a débuté le 7 octobre, a déjà fait au moins 35 034 morts et plus de 78 000 blessés, selon les dernières données du ministère de la Santé de Gaza. Plus de 250 personnes ont été enlevées lors de l’attaque du Hamas le 7 octobre et 128 sont toujours en captivité à Gaza. Selon l’armée israélienne, 36 otages sont morts.
avec agences
