Les deux parties et la complexité – mondoperio

L’attaque féroce du Hamas se caractérise par la cruauté et la terreur. Il ne s’agit pas d’une guerre classique, qui aurait dû être précédée d’une déclaration de guerre. Et les atrocités commises laissent choqué et sans voix. Il n’en demeure pas moins qu’Israël est la seule démocratie dans la région. En effet, l’hypothèse ancienne et apparemment paradoxale de Marco Pannella, « deux peuples, un État », prend forme. Après tout, Israël est déjà multiethnique et multiconfessionnel.
Toutefois, si l’on considère l’enchevêtrement géopolitique complexe de la région – l’Autorité nationale palestinienne de plus en plus fragile en Cisjordanie, le Hamas à Gaza, le Sud-Liban, l’Iran, l’Irak, l’Égypte, la Jordanie elle-même, etc. – la tendance à fuir la complexité pour prendre un refuge dans des schémas dichotomiques rassurants, comme les groupes de fans, apparaît immédiatement. Pour certains, les Palestiniens sont le symbole et la métaphore d’une humanité déshéritée et ignorée. Et l’attaque du Hamas se transforme en une sorte de révolte des mendiants. En fait, depuis de nombreuses années, la question palestinienne a été écartée de l’agenda international, du moins semble-t-il. Autrement dit : le conflit oublié. Oubliées comme les revendications de ces populations. Pour d’autres, à côté de ce phare, presque un avant-poste de la démocratie et de la civilisation qu’est Israël, ne menacent que la terreur et la barbarie. Il n’y aurait pas d’interlocuteurs.
Encore une fois, avec les passions, il faut beaucoup de discernement. Seule manière de s’extirper d’une affaire aussi douloureuse, trouble et complexe.