Malgré le fait que l’utilisation de désinfectants a énormément augmenté depuis la pandémie de corona, de nombreux Belges ne les utilisent pas correctement. Cela ressort d’une enquête que le SPF Santé publique a menée au printemps 2022 auprès de 2.025 Belges. La principale raison du non-respect des règles de sécurité est que les utilisateurs ne lisent pas les informations sur l’emballage.
L’enquête est intervenue après que le Centre antipoison a enregistré près de 4 000 accidents en 2021 impliquant des biocides, des pesticides contre les bactéries, les virus, la vermine et d’autres organismes, tant chez l’homme que chez l’animal. De nombreux accidents sont liés à “des comportements exploratoires de jeunes enfants, des erreurs entre les produits, des renversements de liquides ou une mauvaise utilisation”, explique le SPF. En raison de la pandémie de corona, le centre a enregistré cinq fois plus d’accidents avec des gels alcoolisés par rapport à 2019. Il y a également eu une fois et demie plus d’accidents avec des désinfectants pour les surfaces et les chambres.
À travers l’enquête, le gouvernement a voulu savoir exactement comment les Belges traitent les désinfectants, tant pour la peau (du cuir chevelu) que pour les surfaces. Il a montré que seulement un cinquième des répondants ont lu l’étiquette complètement avant d’acheter. De plus, une faible proportion (5 à 8 %) indique que l’étiquette est difficile à lire en raison d’un texte trop petit, d’un contraste insuffisant avec le fond de l’étiquette ou du vocabulaire utilisé.
Par conséquent, de nombreux Belges n’utilisent pas correctement les produits. Plus d’un tiers (36%) pensent que les gels alcoolisés nettoient la peau, ce qui n’est pas le cas, tandis que plus de la moitié (54%) ignorent la date de péremption ou le temps de contact nécessaire au bon fonctionnement du gel. Enfin, 4 % indiquent avoir déjà mélangé des produits avec d’autres produits.
De nombreux accidents peuvent être évités en respectant le mode d’emploi et en conservant les produits biocides dans leur emballage d’origine et hors de portée des enfants et des animaux domestiques. L’agence gouvernementale va maintenant examiner comment les étiquettes des produits biocides peuvent devenir “plus accessibles et plus lisibles”.
