Les défis et les contradictions de l’olympisme : vers de nouvelles réponses institutionnelles ?

Emmanuel Bayle
professeur de gestion du sport à l’Institut des sciences du sport de
l’Université de Lausanne

L’olympisme semble arriver à la fin d’un cycle. Thomas Bach, qui terminera sa présidence du Comité international
olympique (CIO) en 2025 après douze ans de mandat, a dû affronter, avec ses équipes et le mouvement olympique
(fédérations internationales, comités nationaux, comités d’organisations des JO), nombre de problèmes, de
crises, de contradictions et de défis tant internes (autonomie et bonne gouvernance, corruption/dopage/intégrité,
santé mentale des sportifs, durabilité et héritage des Jeux olympiques et paralympiques (JOP), crise des
candidatures notamment en hiver, baisse d’intérêt des jeunes) qu’externes (climat/durabilité de la planète,
droits humains, digitalisation de la société et sédentarité grandissante des jeunes, Covid-19, guerre en
Ukraine, fragmentation du monde et des sociétés…).

Ils ont souvent dû trouver, sur tous ces sujets, des compromis plus ou moins acceptables pour l’opinion publique,
notamment occidentale, du fait souvent de la déconnexion entre les discours et la réalité des pratiques de
terrain. Ce constat appelle des réponses institutionnelles nouvelles qui peuvent être totalement disruptives
autour du fonctionnement du mouvement olympique.

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