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Les cycles menstruels peuvent déclencher des convulsions chez certaines femmes épileptiques, explique un expert – India TV

Les cycles menstruels peuvent déclencher des convulsions chez certaines femmes épileptiques, explique un expert – India TV

Source de l’image : FREEPIK Les cycles menstruels peuvent déclencher des convulsions chez les femmes épileptiques.

Pour les femmes épileptiques, le cycle menstruel mensuel n’est pas seulement un événement de routine ; cela peut entraîner un compagnon indésirable : les convulsions. Cette association fascinante entre les fluctuations hormonales et la susceptibilité aux crises intrigue les scientifiques depuis des années. Explorons les subtilités de cette relation et explorons pourquoi les cycles menstruels peuvent déclencher des convulsions chez certaines femmes épileptiques.

Selon Dr Komal Bhadu, consultant en obstétrique et gynécologue, Ruby Hall Clinic, Pune, l’épilepsie est un trouble neurologique caractérisé par des crises récurrentes, qui sont des poussées soudaines et incontrôlées d’activité électrique dans le cerveau. Bien que les causes de l’épilepsie varient, les chercheurs soupçonnent depuis longtemps que les facteurs hormonaux jouent un rôle en influençant l’activité des crises. Cette suspicion est particulièrement prononcée chez les femmes épileptiques, car elles signalent souvent des changements dans la fréquence ou l’intensité des crises concernant leurs cycles menstruels.

Le cycle menstruel, régi par la montée et la chute d’hormones comme l’œstrogène et la progestérone, se déroule en phases distinctes : la phase folliculaire, l’ovulation et la phase lutéale. Les niveaux d’œstrogènes augmentent pendant la phase folliculaire, culminant juste avant l’ovulation, tandis que les niveaux de progestérone augmentent pendant la phase lutéale, atteignant leur zénith dans les jours qui suivent l’ovulation. Ces fluctuations hormonales orchestrent une interaction délicate qui s’étend au-delà des fonctions reproductives, exerçant de profonds effets sur les processus neurologiques.

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L’œstrogène, souvent présenté comme « l’hormone féminine », possède des propriétés neuroprotectrices qui peuvent aider à élever le seuil des crises, rendant ainsi plus difficiles les crises. En revanche, la progestérone, l’hormone prédominante dans la seconde moitié du cycle menstruel, peut exercer une influence moins protectrice, rendant potentiellement certaines femmes plus sensibles aux convulsions.

De cette interaction émerge le concept d’« épilepsie cataméniale », faisant référence au phénomène dans lequel les crises présentent un schéma lié au cycle menstruel. Certaines femmes épileptiques connaissent une augmentation de l’activité épileptique au cours de phases spécifiques de leur cycle menstruel, comme la phase prémenstruelle ou menstruelle. Ces fluctuations de la fréquence des crises s’alignent sur les changements dans les niveaux d’hormones, soulignant le rôle central des hormones dans la modulation de la susceptibilité aux crises.

Cependant, il est essentiel de reconnaître que toutes les femmes épileptiques ne souffrent pas d’épilepsie cataméniale. La variabilité individuelle joue un rôle important, les prédispositions génétiques, les conditions neurologiques sous-jacentes et d’autres facteurs contribuant à diverses réponses aux fluctuations hormonales.

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La gestion de l’épilepsie cataméniale pose des défis uniques qui nécessitent des approches adaptées. Les médicaments antiépileptiques, pilier du traitement de l’épilepsie, peuvent nécessiter des ajustements pour tenir compte des fluctuations hormonales et optimiser le contrôle des crises. De plus, l’exploration de thérapies complémentaires visant à réguler l’équilibre hormonal, telles que les contraceptifs hormonaux ou l’hormonothérapie substitutive, est prometteuse pour atténuer les exacerbations des crises associées au cycle menstruel.

Le suivi et la documentation assidus des crises et des cycles menstruels sont essentiels à une gestion efficace. La tenue d’un journal complet des crises comprenant des détails sur les phases du cycle menstruel permet aux patientes et aux prestataires de soins d’identifier les schémas, d’identifier les déclencheurs et d’adapter les stratégies de traitement en conséquence. Cette approche personnalisée garantit que les interventions sont adaptées aux besoins individuels, optimisant ainsi la gestion des crises et améliorant la qualité de vie.

En conclusion, l’interaction complexe entre les fluctuations hormonales et l’épilepsie met en lumière la relation complexe entre la biologie de la reproduction et la fonction neurologique. En élucidant les mécanismes sous-jacents à l’épilepsie cataméniale et en mettant en œuvre des interventions ciblées, nous nous efforçons de donner aux femmes épileptiques les moyens de naviguer à l’intersection de l’épilepsie et des menstruations avec plus de confiance et de contrôle.

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2024-02-05 09:14:28
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