Aucune consigne de vote au Centre
Avec la cinquième position de Simone de Montmollin, qui cumule plus de 8000 voix de retard sur Céline Amaudruz, le PLR ne pouvait prétendre à faire barrage ou à jouer les mauvais perdants. Sans trop de suspense, les délégués ont officialisé le retrait de leur candidate lundi soir. Le mot d’ordre ? “Nous appelons à la mobilisation pour soutenir le ticket commun de droite”, confirme le président du PLR genevois Pierre Nicollier.
Au Centre, Vincent Maître, arrivé en sixième position, avait déjà annoncé dimanche soir qu’il se retirait. “Nous avons passé un accord ce printemps, nous tenons parole”, glisse le président du parti Jacques Blondin, relativisant au passage l’échec de son candidat. “Nous partions de loin.” S’il laisse le champ libre à Mauro Poggia et Céline Amaudruz, le Centre ne compte toutefois pas faire campagne et ne donnera pas de consigne de vote à ses électeurs. “C’est aux candidats de convaincre. Sur le fond, il y a une opportunité réelle, mathématique, pour la droite.”
«Un retour de balancier»
En définitive, la droite traditionnelle risque de servir de marchepied à la droite populiste. Est-ce une anomalie ? “Disons qu’il y a un retour de balancier par rapport aux élections cantonales où le PLR a été le grand gagnant de cette alliance”, nuance Jacques Blondin, tout en reconnaissant que des questions se posent autour de l’avenir du Centre.
Malgré les consignes officielles, il est difficile de déterminer vers qui iront les voix des électeurs du PLR, du Centre, mais aussi des Vert’libéraux qui n’ont pas encore communiqué leur stratégie. C’est l’une des incertitudes de ce deuxième tour qui s’annonce très serré.
La gauche prête au combat
À gauche, le duo sortant se dit prêt à combattre les représentants de la droite dure. “Nous sommes sereins, nous avons mené une campagne solide, unie, en nous appuyant sur le travail effectué depuis quatre ans”, souligne la Verte Lisa Mazzone, précisant que si elle est réélue, elle accédera à la présidence des États. “Une opportunité unique de faire rayonner Genève.” Selon elle, cette élection pose également la question de ce que le canton veut apporter à la Suisse. “Face au populisme et au repli sur soi, nous prônons l’ouverture, l’égalité entre les hommes et les femmes, la conscience environnementale et sociale.”
