AILSA CHANG, HÔTE :
Notre prochaine histoire concerne le pouvoir d’un bon rythme – un pouvoir qui peut aller au-delà de l’espèce humaine. Puis-je avoir de la musique, s’il vous plaît ?
(EXTRACTION SONORE DE LA CHANSON DE LADY GAGA, “BORN THIS WAY”)
CHANG : D’accord. Si vous tapez déjà du pied, eh bien…
GYORGY BUZSAKI : Vous savez, nous disons en plaisantant que le système auditif d’un humain est relié à vos jambes. Vous ne pouvez pas aider quand le rythme arrive.
(EXTRAIT SONORE DE LA CHANSON, “BORN THIS WAY”)
LADY GAGA : (chantant) Il n’y a rien de mal à aimer qui vous êtes…
CHANG : Gyorgy Buzsaki est neuroscientifique à l’Université de New York.
BUZSAKI : Ce câblage était considéré comme si spécial. Et comment se fait-il qu’il ne soit pas présent dans d’autres espèces ? Pourquoi n’y en a-t-il pas ? Et ce n’est pas là parce que nous n’avons pas regardé attentivement jusqu’à ce moment.
ARI SHAPIRO, HÔTE :
Il fait référence à de nouvelles recherches menées par des scientifiques de l’Université de Tokyo qui ont découvert que les mêmes tempos qui font bouger les gens, comme le rythme de “Born This Way” de Lady Gaga, semblent également faire bouger les rats. Hirokazu Takahashi a dirigé les travaux.
HIROKAZU TAKAHASHI : La musique a un pouvoir très spécial et attrayant pour le cerveau. Et ma motivation est de révéler pourquoi.
CHANG: Les chercheurs ont joué les chansons pop des rats, comme “Born This Way”, ainsi qu’une sonate de mozart jouée à différentes vitesses.
(EXTRACTION SONORE DE MUSIQUE)
SHAPIRO: Pendant ce temps, les scientifiques ont suivi les mouvements de la tête des rats et l’activité électrique dans leur cerveau, et ils ont découvert que le cerveau et le corps des rats semblaient se synchroniser le plus avec les chansons dans la plage de 120 à 140 battements par minute. C’est aussi la gamme qui résonne le plus chez nous, les humains.
CHANG : Mais Takahashi a pris soin de dire que les rats ne dansaient pas nécessairement.
TAKAHASHI : (Rires) Non, non. Je suis beaucoup plus conservateur à ce sujet.
CHANG : Les détails sont dans la revue Science Advances.
SHAPIRO : Aniruddh Patel de l’Université Tufts n’a pas été impliqué dans le travail. Il dit que cela aide à affiner le débat sur la raison pour laquelle les animaux se synchronisent avec certains rythmes. Est-ce la taille du corps ou quelque chose de plus universel intégré à notre cerveau ?
ANIRUDDH PATEL : Certains animaux sont beaucoup plus petits et ont donc des rythmes corporels plus rapides. Comme, ils marchent plus vite et leur rythme cardiaque est plus rapide. Et donc vous pourriez penser, oh, ils vont aimer les rythmes plus rapides. Mais cette étude dit, non, ce n’est pas ainsi que cela se passe réellement. Et cela suggère peut-être qu’il y a des choses fondamentales sur le rythme qui sont partagées entre des espèces très différentes.
CHANG : Takahashi souligne que la musique va bien au-delà du rythme, il va donc étudier comment les rats réagissent à la mélodie et à l’harmonie ensuite. Transcription fournie par NPR, Copyright NPR.