Les catholiques à la recherche d’un auteur sans Berlusconi

L’Oint du Seigneur, c’est ainsi qu’ils l’appelaient. Mais maintenant que le Cav. c’est parti, quel foyer trouveront les modérés et les vétérans de l’ex DC ? Beaucoup sont satisfaits de l’option Meloni, loin d’un nouveau parti chrétien

Maintenant qu’il a quitté la scène en franchissant la grande porte de la cathédrale de Milan, béni par une magnifique homélie qui l’a réconcilié avec une vision de l’humanisme chrétien, au mépris des catholiques adultes hagards qui n’auraient même pas irrité le corps; maintenant qu’il a reçu sur la scène mondiale un salut presque monarque, au mépris des derniers Mohicans qui voudraient que son héritage soit dispersé comme il l’a été pour les cendres du Roi Soleil. Maintenant que tout est fini, Silvio Berlusconi a paradoxalement revint incarner, par son absence, ce rôle presque religieux, cette apparence de roi thaumaturge qu’un théologien visionnaire, mais aussi un penseur politique raffiné, comme don Gianni Baget Bozzo, lui avait prédit : l’Oint du Seigneur. Pour une partie du monde catholique qui l’a suivi, Berlusconi était plus qu’un leader politique, il était un symbole providentiel capable de garantir la liberté du pays « qu’il aimait ».