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Les blocages météorologiques en Belgique : une tendance inquiétante

Les blocages météorologiques en Belgique : une tendance inquiétante

Ces dernières années, il est malheureusement devenu courant de battre des records de température. En été, les canicules et vagues de chaleur sont évidemment en cause, mais les records sont également battus en automne et en hiver. Un exemple récent est la température de 16,3 degrés atteinte le jour du Nouvel An en 2023. Les experts tirent la sonnette d’alarme depuis plusieurs années déjà sur ces événements météorologiques extrêmes qui comportent non seulement une augmentation des températures, mais aussi des phénomènes inhabituels tels que des orages violents et des périodes de pluies intenses comme lors des inondations de 2021.

De manière plus générale, depuis quelques années, on remarque un autre changement en Belgique. Le temps “à la belge” qui passe du beau au mauvais en quelques heures semble changer pour laisser place à une succession de périodes qui peuvent durer plusieurs semaines. “Ce changement se produit depuis plusieurs années et est plus marqué à partir de 2015”, note Pascal Mormal, météorologue à l’IRM. “Nous nous éloignons quelque peu de la variabilité naturelle du climat qui caractérise normalement la Belgique. Notre pays est historiquement soumis à un climat océanique qui peut être influencé par plusieurs facteurs et donc changer rapidement. Désormais, on voit plutôt des périodes prolongées s’installer. Cette tendance s’applique aussi bien à des périodes chaudes et sèches en été qu’à des périodes pluvieuses et/ou fraîches.”

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L’exemple le plus frappant est bien sûr l’été 2021, qui a été exceptionnellement frais et humide, mais il suffit de regarder les derniers mois pour trouver d’autres exemples. On se souvient notamment de la période de froid qui a duré un mois à la fin de novembre jusqu’au 17 décembre, suivie d’un mois de pluie et de records de température. Ensuite, une longue période sèche s’est installée du 17 janvier au 3 mars, suscitant des inquiétudes quant à la sécheresse. Enfin, depuis le 13 mai, on observe à nouveau une période prolongée de temps sec qui devrait encore durer au moins dix jours.

Ces phénomènes peuvent poser des problèmes, comme en témoigne la sécheresse qui s’installe en surface, alors que les nappes phréatiques sont bien remplies. D’un autre côté, des pluies concentrées sur quelques semaines seulement peuvent provoquer d’autres problèmes, comme cela s’est produit en 2021.

Notre météo bien belge est donc en train de changer en profondeur, bien plus que nous ne le pensions.
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