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Les banques centrales de l’UEMOA et de la CEMAC face à des résultats financiers contrastés après leur retrait du compte des opérations auprès du Trésor public en France

Les banques centrales de l’UEMOA et de la CEMAC face à des résultats financiers contrastés après leur retrait du compte des opérations auprès du Trésor public en France

La Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC) et la Banque Centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) sont deux grandes banques centrales de la région Afrique. Bien que ces deux institutions exercent des fonctions semblables, l’une d’entre elles gère elle-même ses réserves de change tandis que l’autre n’a pas cette faculté. Dans cet article, nous comparons et analysons les résultats respectifs de la BEAC et de la BCEAO afin d’en tirer des leçons. Nous examinons les politiques monétaires, les performances économiques et financières, et les implications pour la stabilité économique de ces deux banques centrales.


Les résultats financiers des banques centrales de la zone CEMAC et de l’UEMOA montrent que la reprise par les pays de la part des réserves de change logées dans le compte des opérations auprès du Trésor public en France n’est pas encore profitable. La BCEAO a annoncé un résultat net négatif pour ces ressources, alors que la BEAC continue de jouir de rendements garantis. La BCEAO a connu une baisse de 50% de ses avoirs dans les comptes des banques de correspondance, mais a accordé des prêts supplémentaires de 2,3 milliards d’euros à des pays européens, investissant une partie de ces ressources dans des titres à coût amorti, ce qui a généré des revenus. En revanche, la BEAC a vu ses avoirs dans le compte des opérations en France augmenter et le niveau de rémunération de ce placement progresser. La BCEAO a été plus rentable que la BEAC, avec un bénéfice net de l’exercice de près de 126 milliards de FCFA, grâce à une hausse record du revenu des activités avec le Fonds Monétaire International et à un marché monétaire intérieur plus dynamique. Le débat sur la pertinence du franc CFA continue d’alimenter les discussions, l’UEMOA prouvant qu’on peut conserver la garantie en ayant plus de flexibilité sur la gestion des réserves de changes et donc plus d’autonomie, mais jusqu’ici, le prix à payer s’accumule négativement. En zone CEMAC, la sous-région peut encore profiter de l’amélioration des taux sur la rémunération de ses dépôts, contre moins de flexibilité et un contrôle toujours présent des autorités monétaires françaises.

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