Avec notre correspondante à Dakar, Juliette Dubois
Deux avocats d’Ousmane Sonko, Juan Branco et Said Larifou, ont été reçus vendredi après-midi par le directeur régional pour l’Afrique de l’Ouest au Haut-Commissariat aux droits de l’homme. Selon Maître Larifou, ils ont trouvé une écoute attentive auprès de l’institution onusienne. Leur objectif était d’alerter sur la situation de leur client. Ousmane Sonko est en grève de la faim depuis le 31 juillet et a fait un malaise dans la nuit de mercredi à jeudi, nécessitant une réanimation.
Les avocats et les partisans de l’opposant dénoncent un acharnement à son encontre avec la dissolution de son parti le Pastef et la nouvelle de sa radiation des listes électorales.
Les avocats ont plaidé pour que les Nations Unies utilisent leurs instruments à disposition pour intervenir, notamment en transmettant leur message à la CPI. “Ce n’est que le début”, explique Maître Larifou. Les avocats prévoient de rencontrer d’autres instances humanitaires et politiques, à Bruxelles ou aux États-Unis, dans les prochains jours. “Nous irons partout pour faire passer notre message”, déclare l’avocat.
Ousmane Sonko, déjà condamné deux fois, est cette fois-ci confronté à sept chefs d’accusation, dont l’appel à l’insurrection et l’atteinte à la sûreté de l’État.