Surveiller l’apparition de cellules tumorales et étudier leurs caractéristiques génétiques sont deux voies de recherche très actives pour délivrer des traitements plus efficaces dans le domaine du cancer. L’analyse de l’ADN améliore non seulement le diagnostic, mais offre également la promesse de nouveaux traitements personnalisés. Une première piste consiste à rechercher dans le plasma des morceaux d’ADN relâchés par les cellules tumorales lorsqu’elles meurent, permettant de révéler la présence d’un cancer avant même l’apparition des premiers symptômes. De son côté, l’équipe de la professeure d’oncologie et biologie cellulaire à l’université Paris-Descartes, Patrizia Paterlini-Bréchot, a mis au point un test, nommé ISET, qui permet de repérer un cancer débutant en filtrant très précisément les cellules rares circulant dans le sang parmi lesquelles les cellules tumorales. Dans le monde entier, des chercheurs travaillent sur le développement de tests théranostiques, qui analysent les anomalies génétiques dans la tumeur elle-même pour ensuite cibler la thérapie la plus efficace.
Lors du congrès de cancérologie mondial de l’ASCO, une avancée prometteuse a été présentée en juin 2022 : un anticorps associé à une chimiothérapie, très spécifique dans le traitement des cancers du sein métastatiques. Cet anticorps se fixe sur une cible moléculaire à la surface des cellules tumorales puis délivre la chimiothérapie directement à l’intérieur de ces cellules, réduisant de manière significative le risque de progression du cancer. Cependant, ces traitements ciblés ne permettent pas une guérison complète, les cellules tumorales pouvant réapparaître et nécessitant une vigilance accrue grâce à une intervention précoce.
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