Les attaques israéliennes contre Rafah continuent sans interruption alors que l’armée israélienne se prépare pour une importante offensive contre un groupe armé présumé du Hamas.

Les agences de presse internationales rapportent de sources directes que, ces jours-ci, l’armée de l’air israélienne a intensifié ses bombardements dans les quartiers de la ville de Rafah, située à l’extrémité sud de la bande de Gaza. Dans le même temps, Israël s’apprête à évacuer la ville où se sont réfugiés les Palestiniens avant que le nord de la bande ne soit bombardé. Parmi eux, affirment des sources militaires israéliennes, figurent des membres d’une branche armée du Hamas. C’est pourquoi le lancement imminent d’une opération terrestre de grande envergure par l’armée israélienne est envisagé. Le vendredi 9 février, à Rafah, où les chiffres actuels annoncent la présence de près d’un million et demi de Palestiniens du reste de la bande de Gaza en raison des bombardements au nord et au centre du territoire, en seulement 24 heures, environ 100 personnes ont été tués et un grand nombre ont été blessés.
Le Premier ministre Benyamin Netanyahou, rapporte le correspondant de RFI à Jérusalem, a ordonné à l’état-major de l’armée israélienne et aux services de sécurité de présenter au cabinet de guerre un plan « combiné » qui comprendrait l’évacuation de la ville de Rafah et l’élimination des quatre “Il est impossible d’atteindre notre objectif d’éradication du Hamas sans l’invasion terrestre de Rafah vendredi. A noter que le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, a réitéré lors d’une conversation téléphonique avec son homologue israélien Yoav Gallant la nécessité de protéger les civils palestiniens dans le cas de l’opération de Rafah. Et le président Joe Biden, souligne le correspondant de RFI, a déclaré dès jeudi que l’action militaire israélienne à Gaza était « excessive ».

Une agression aux « conséquences régionales incalculables »

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a averti qu’une offensive israélienne à Rafah « aggraverait de façon exponentielle ce qui existe déjà, un cauchemar humanitaire ». Rafah, située entre la mer et la frontière avec l’Égypte, est désormais le dernier refuge de centaines de milliers de civils palestiniens qui ont fui la guerre et qui se réfugient désormais dans des lieux improvisés, dans les rues, dans les parcs, sur n’importe quel petit bout de terrain. ils l’ont été, on les retrouve encore en liberté, dans des tentes et autres abris infestés, atteignant même les plages. Les responsables de l’institution onusienne pour les réfugiés UNRWA indiquent l’existence à Rafah d’une population menacée de faim et d’épidémies, les civils étant privés absolument de tout ce qui est nécessaire à la vie (pas d’eau, de nourriture, d’hôpitaux, de médicaments, de matériel sanitaire). Ces conditions déplorables ont entraîné la mort de nombreux réfugiés et les perspectives sont encore plus sombres.