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Les artistes français triomphent au plus grand festival lyrique du monde

On n’a jamais vraiment vu ça à Salzbourg ! Le plus grand festival lyrique du monde qui, dans les années Karajan, ignorait les musiciens hexagonaux, à de très rares exceptions près, a vu cet été le triomphe de nombreux artistes français.

On savait que l’école de chant nationale avait le vent en poupe. En voilà une nouvelle confirmation, avec le succès renouvelé du ténor Benjamin Bernheim (en récital), des sopranos Sabine Devieilhe (Suzanne des Noces de Figaromises en scène par Martin Kusej), Elsa Dreisig (Un requiem allemand de Johannes Brahms), Melissa Petit (Orphée et Eurydice de Christoph Willibald Gluck) ou de la mezzo Lea Desandre (Chérubin dans les mêmes Noces de Figaro) lors de l’édition 2023 du festival de Salzbourg qui s’achèvera le 31 août.

Rien d’étonnant à cela, car ces trentenaires bénéficient désormais d’une carrière mondiale. Plus surprenante aura été la présence de deux jeunes chefs d’orchestres anticonformistes, l’un, Raphaël Pichon, créateur de Pygmalion, un ensemble sur instruments anciens et l’autre, Maxime Pascal, à la tête du Balcon, groupe consacré à la création contemporaine. Deux personnalités remarquables, mais peu habituées à diriger des phalanges « traditionnelles ». Et encore moins la plus prestigieuse, sinon la plus difficile d’entre elles, l’Orchestre Philharmonique de Vienne, qui officie à Salzbourg.

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Une confrontation passionnante si l’on en croit les critiques. Marie-Aude Roux, dans Le Mondesouligne la « vivacité saisissante » de Raphaël Pichon dans Les Noces de Figaro. Un Mozart « vif, jeune, audacieux » où les musiciens semblent s’en donner « à cœur joie ». Le public aussi. La chaine Mezzo diffuse cette mise en scène « brillante et barbare », selon notre consœur.

La Passion grecque de Bohuslav Martinu, une rareté, a été une « formidable redécouverte »

Christian Merlin, dans Le Figaroest quant à lui revenu sur « l’intensité musicale et dramatique à faire se dresser les cheveux sur la tête » de la direction de Maxime Pascal dans La Passion grecqueune rareté due au compositeur tchécoslovaque Bohuslav Martinu, créée en 1961 et ressuscitée à Salzbourg par le brillant metteur en scène Simon Stone. Une « formidable redécouverte », à l’affiche jusqu’au 27 août à Salzbourg et visible à partir du 22 août sur medici.tv.

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Ces différents succès sont incontestablement dues au directeur artistique du festival autrichien, Marcus Hinterhäuser, qui a pris le risque, payant, de confier à des artistes encore en devenir des débuts aussi prometteurs. Entre deux concerts de valeurs sures, appréciés de tous, comme Riccardo Muti, cela apporte un incontestable vent d’air frais à l’institution centenaire. Peut-être la création récente, en 2020, d’une association des « Amis français du festival de Salzbourg » crée-t-elle aussi un climat favorable à cette effervescence artistique. Cocorico !

Bertrand Dermoncourt

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