L’épouse du président déchu du Gabon, Ali Bongo, emprisonnée

Sylvia Bongo avait été isolée de son mari et ses avocats français s’étaient plaints de ce qui, selon eux, « s’apparente à une prise d’otages ».

“Nous avons condamné cette procédure illégale”, a déclaré jeudi l’avocate Zimeray après son emprisonnement. “Il y a une différence entre la justice et l’arbitraire, entre la loi et la vengeance.”

Le parquet de Libreville n’a pas encore répondu à une demande de commentaires de l’AFP.

Beaucoup au Gabon considéraient le renversement de la dynastie Bongo comme un acte de libération plutôt que comme un coup d’État militaire.

Ali Bongo a été élu après la mort de son père Omar en 2009 après près de 42 ans au pouvoir.

Le Gabon est le troisième pays le plus riche d’Afrique en termes de PIB par habitant, mais une personne sur trois vit en dessous du seuil de pauvreté, selon la Banque mondiale.

Noureddin Bongo Valentin a été inculpé le mois dernier et placé en détention provisoire pour corruption présumée.

Au total, 10 personnes ont été inculpées pour des charges allant de problèmes de fonctionnement du collège électoral, contrefaçon et usage des sceaux de la république, à la corruption, au détournement de fonds publics et au blanchiment d’argent.

Deux anciens ministres du Pétrole et des Travaux publics ont également été arrêtés.

Bongo, qui a lui-même été assigné à résidence pendant plusieurs jours après le coup d’État, est libre de se déplacer et de partir à l’étranger, a déclaré le nouveau dirigeant militaire du Gabon, le général Brice Oligui Nguema, une semaine après le coup d’État.

Le nouvel homme fort n’a pas tardé à avertir que la corruption ne serait plus tolérée.

Il a mis en place un gouvernement civil et nommé les membres d’une nouvelle Assemblée nationale et d’un nouveau Sénat pour une période de transition avant les élections promises à une date inconnue.