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L’épilepsie en France : étude sur les inégalités sociales et territoriales

L’épilepsie en France : étude sur les inégalités sociales et territoriales

Avec une fréquence d’épilepsie traitée de 10,2 pour 1.000 habitants, la France se situe à un niveau proche des États-Unis ou du Royaume-Uni, indique Santé publique France dans une étude publiée ce jeudi 4 avril.

Environ dix Français sur 1.000 sont traités pour épilepsie, maladie handicapante et encore mal connue, soit près de 700.000 personnes, estime une étude publiée jeudi par Santé publique France, qui montre de fortes inégalités sociales et territoriales.

“Au 1er janvier 2020, 685.122 personnes épileptiques traitées ont été identifiées en France, dont 41% avaient été hospitalisées et 29% avaient un statut d’affection longue durée”, estime l’agence à partir de données de l’Assurance maladie, remontant à l’avant-Covid.

Une maladie révélatrice d’inégalités

La prévalence de l’épilepsie augmente avec l’âge, et plus précocement chez les hommes (à partir de 40 ans) que chez les femmes principalement en raison de comorbidités, notamment cardiovasculaires.

Cette pathologie est aussi un “marqueur des inégalités de santé”. Sur le territoire, la fréquence de l’épilepsie est très variable, avec “une concentration des taux les plus élevés dans une diagonale Nord-Est/Sud-Ouest, dans les départements du Nord, ainsi que dans certains départements et régions d’Outremer comme la Réunion”.

“Ces inégalités territoriales s’expliquent en partie par la fréquence des comorbidités cardiovasculaires associées et la précarité socio-économique de ces territoires”, précise SpF. Les inégalités sociales pèsent aussi.

Ainsi, la fréquence de l’épilepsie “augmente de manière régulière avec le désavantage social”, relève l’agence, avec “une différence de 42% entre le quintile le plus défavorisé (10,1 cas pour 1.000 habitants) par rapport au moins défavorisé (7,1 cas pour 1.000 habitants)”.

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Handicapante personnellement mais aussi socialement

Et, selon les auteurs de l’étude, l’augmentation de l’incidence des premières crises d’épilepsie chez les personnes socialement défavorisées pourrait “en partie s’expliquer par l’exposition à des toxiques intra utero et pendant la petite enfance, et à la pollution”.

Maladie chronique marquée par des crises convulsives répétées, l’épilepsie est handicapante personnellement mais aussi socialement. “La stigmatisation, les effets secondaires du traitement de l’épilepsie et les comorbidités associées peuvent conduire à une plus grande difficulté à trouver ou conserver un emploi pour les personnes malades, voire à une baisse de revenus”, illustre SpF.

D’après l’Organisation mondiale de la santé, quelque 50 millions de personnes dans le monde sont atteintes d’épilepsie, l’une des affections neurologiques les plus fréquentes.

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2024-04-05 00:44:16

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