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L’envahissement des frelons asiatiques : un combat perdu ?

L’envahissement des frelons asiatiques : un combat perdu ?

Il semble compliqué de trouver la bonne information en ligne ou en appelant le 112. Mais surtout, payer pour aider le service public à lutter contre l’espèce invasive apparue pour la première fois en 2016 ? Non, car aujourd’hui, cette bataille est perdue : “Malgré nos efforts – 250 000 euros l’an dernier – nous constatons que le nombre de nids triple chaque année”, explique Nicolas Yernaux, porte-parole du Service public de Wallonie. “Les frelons asiatiques posent théoriquement trois types de problèmes : une menace pour la biodiversité, pour les apiculteurs, car le frelon s’attaque aux ruches, et un problème de santé publique avec les piqûres.”

En réalité, les constats scientifiques basés sur l’expérience de la Région et des études réalisées en France “semblent démontrer que les frelons asiatiques ont un effet limité sur la biodiversité”. Ils mangent certes beaucoup d’insectes mais seraient de mauvais chasseurs, “c’est d’ailleurs pour cela qu’ils attaquent les ruches en groupe”. Les premiers nids de l’année, construits au printemps par des reines fondatrices et plus petits, peuvent être plus facilement contrôlés et détruits, tandis que les nids secondaires sont abandonnés à l’automne et les frelons ne reviennent pas l’année suivante : “On conseille donc aux gens de ne demander une intervention que lorsqu’il y a une menace pour la sécurité des personnes ou des ruches à proximité”, explique Nicolas Yernaux.

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Mais pour certains apiculteurs ou services de destruction de nids, cette justification ne tient pas : “Les apiculteurs sont en difficulté, la situation est grave et en cessant les subventions, cela devient chaotique, il n’y a plus une seule réponse claire et homogène et chacun agit comme il le souhaite ou comme il le peut aux différents niveaux de décision politique”, défend le destructeur de nids. Un nid de frelon asiatique qui n’est pas détruit peut potentiellement en générer plus de 100 l’année suivante, et sans aucune obligation ni soutien financier pour que les citoyens s’en occupent, l’invasion va certainement s’intensifier. Mais c’est aussi un choix politique.

La Région wallonne signale également que les apiculteurs peuvent se rendre sur le site du CARI pour obtenir de l’aide.

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