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L’enjeu de sensibiliser les hommes de plus de 45 ans à se rendre chez l’urologue une fois par an

L’enjeu de sensibiliser les hommes de plus de 45 ans à se rendre chez l’urologue une fois par an

2023-06-19 14:28:20

La prévention est le maître mot en urologie. Mais sans oublier la recherche qui nous permet d’accéder à la médecine personnalisée. Trois experts dans le domaine de l’urologie en ont parlé, entre autres : José Luis Álvarez-Ossorio, président de l’Association espagnole d’urologie ; José Manuel Cózar et Juan Moreno, présidents du Congrès national d’urologie tenu à Grenade.

-Quelles ont été les étapes les plus importantes présentées au congrès de la Société Espagnole d’Urologie ?

-Juan Moreno : L’urologie évolue vers une médecine personnalisée, une médecine de précision. On vient de traiter tous les patients de la même manière, avec la même pathologie qui n’est pas la même, et de plus en plus, tant sur le plan chirurgical que médical, on tend de plus en plus à personnaliser ce traitement. Tous les cancers de la prostate ne sont pas identiques et toutes les tumeurs rénales ne sont pas identiques.

-José Luis Álvarez-Ossorio : Nous constatons des progrès dans le traitement des tumeurs de la prostate, de la vessie et des reins, ainsi que de nouvelles plateformes robotiques et l’application de l’intelligence artificielle.

-Quelles sont les technologies les plus prometteuses ?

-Álvarez Ossorio : Sans aucun doute, la chirurgie robotique et l’utilisation de nouvelles techniques de chirurgie mini-invasive pour le traitement de l’hyperplasie bénigne de la prostate.

-Moreno: Nous sommes passés d’une chirurgie majeure à une chirurgie de moins en moins invasive, avec laquelle la récupération et la douleur du patient sont infiniment moindres. Nous nous dirigeons vers une médecine plus personnalisée, avec des traitements plus spécifiques pour chaque groupe, mais prenant également en compte les études génétiques. Il existe des médicaments spécifiques pour cela. La survie au cancer de la prostate est passée d’une moyenne de vingt mois à plus de quatre-vingts mois. La survie a été augmentée dans toutes les phases.

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-Parlons des facteurs de risque du cancer de la prostate.

-José Manuel Cózar : Il y a des patients, entre 8 et 10 %, chez qui c’est lié à la charge génétique. Que produisent les neuf autres cas sur dix ? Il a été étroitement lié à la nourriture. Par exemple, on a vu qu’il y a plus de cancers de la prostate aux États-Unis et en Europe qu’en Asie. Nous savons que les androgènes sont ceux qui le favorisent. Dans les pays où nous consommons beaucoup de graisses saturées provenant des viandes, pas d’huile d’olive, il semble que le régime hamburger la favorise. Il y a aussi un facteur racial, il a plus d’incidence chez la race noire que chez les caucasiens.

-Quels sont les enjeux actuels de la prévention du cancer de la prostate ?

-Álvarez Ossorio : Les défis actuels sont de faire prendre conscience à tous les hommes de plus de 45 ans qu’ils doivent se rendre chez l’urologue pour un examen annuel. Le cancer de la prostate est le type le plus courant chez les hommes, suivi respectivement du cancer de la vessie et du cancer du rein, et nous savons que le facteurs de risque Ils commencent à 40 ans. Pour cette raison, la détection précoce est la clé du succès du traitement ; mais les hommes esquivent souvent le médecin, évitant les tests de diagnostic jusqu’à ce qu’il soit trop tard. En ce sens, un programme d’intelligence artificielle (IA), qui est actuellement à l’étude, permettrait une détection accidentelle par tomodensitométrie (TDM) de routine.

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-Comment peut-il être détecté tôt?

-Álvarez Ossorio : Le cancer de la prostate est la tumeur maligne la plus fréquente chez l’homme dans l’Union européenne, bien qu’il soit très rare avant l’âge de 50 ans. Dans 90% des cas, il survient chez les hommes de plus de 65 ans. Les progrès des techniques d’imagerie et des programmes de détection précoce du cancer de la prostate permettent aujourd’hui de diagnostiquer la maladie à ses débuts chez plus de 70 % des patients. Un programme de diagnostic précoce pour les personnes de plus de 50 ans est essentiel. Ces programmes sont d’une importance vitale car, à de nombreuses reprises, le cancer de la prostate ne produit pas de symptômes et est détecté lors d’examens de routine. De plus, une approche multidisciplinaire, avec l’action conjointe ou séquentielle des spécialités concernées (urologie, radiologie, pathologie, radiothérapie et oncologie médicale), est le scénario idéal pour guider et traiter le patient.

-Quels sont les obstacles au développement de thérapies plus efficaces et personnalisées pour le cancer de la vessie ?

-Álvarez Ossorio : Les plus grands obstacles actuels sont qu’il existe plusieurs médicaments approuvés aux États-Unis mais qui n’ont pas encore été approuvés en Europe pour le cancer de la vessie à haut risque non invasif sur le plan musculaire. De plus, nous avons besoin de marqueurs moléculaires pour savoir quand on peut effectuer un traitement conservateur et quand une cystectomie radicale chez ce type de patient.

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-Comment l’immunothérapie a-t-elle impacté le traitement des cancers urologiques, comme le cancer de la vessie ou du rein ?

-Álvarez Ossorio : L’immunothérapie est l’utilisation de médicaments pour renforcer le système immunitaire d’une personne afin qu’il reconnaisse et détruise plus efficacement les cellules cancéreuses. Différents types d’immunothérapie peuvent être utilisés pour traiter le cancer du rein et de la vessie, ces dernières années, cela a été une révolution dans le traitement de ces tumeurs.

-Quels sont les domaines émergents de la recherche en urologie ?

-Cozar : Il y a eu une augmentation exponentielle de la recherche au cours des huit dernières années. L’urologie s’est imposée comme l’une des spécialités les plus complètes car une prise en charge globale est assurée à tous les stades de la maladie. Mais il faut aussi valoriser l’accompagnement que le patient apporte tout au long du processus. Cela produit beaucoup de tranquillité.

-Álvarez Ossorio : Les domaines émergents de la recherche en urologie continuent d’être ceux liés aux nouveaux traitements du cancer de la prostate, de la vessie et du rein, et, dans un proche avenir, l’application de l’intelligence artificielle dans notre pratique clinique habituelle.



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