L’émotion de l’USO Mondeville : Retour sur la qualification pour la finale de la Coupe de France U18

« Normalement, ce qui se passe dans le vestiaire reste dans le vestiaire. Mais là, on a envie de le partager. » Sur la route du retour de Charleville-Mézières, Sarah Goltze a parlé d’humain avant de sport, dimanche 17 mars 2024. Il était surtout question d’émotions après la qualification de l’USO Mondeville pour la finale de la Coupe de France U18.

On est tous là, les trois coachs, les filles, et tout le monde pleure. Tout le monde est ému, tout le monde prend la parole. Les filles, c’est comme des sœurs. Elles se chamaillent toute l’année, mais quand c’est important, elles se donnent les unes pour les autres.

La saison dernière, Mondeville s’était fait sortir en quart de finale par Charleville, en étant pourtant largement favori (57-60). Il y avait de la revanche dans l’air…

« Un de nos pires matchs »

Encadrées par Axel Joly, coach des U18 en championnat de France (Sarah Goltze coache les matchs de Nationale 2), et son adjoint Yazid Touati, « qui ont amené une énergie folle », les Mondevillaises ont tout donné en demi-finale de la Coupe de France face à Charleville. Malgré leur excellente entame (2-11), elles ont compté jusqu’à dix points de retard dans le troisième quart (49-39, 30′). Mais dix dernières minutes de folie leur ont permis d’arracher la qualification. L’USOM est passée devant dans la dernière minute.

On perd énormément de ballons (trente), on rate énormément de lancers-francs (14/22), mais on s’est tellement serré les coudes défensivement ! Baskettement parlant, on fait l’un de nos pires matchs. Mais on était prêt à relever le combat contre une équipe qui met une intensité folle.

Léane Le Lann et Célaine Ricco, alignées avec les pros la veille en Ligue 2, ont été décisives dans le money time. C’est toutefois un groupe qui l’a emporté. « Humainement, c’est mérité. Ce groupe-là a traversé des choses pas faciles, des changements dans le club, des déceptions sportives, des problèmes personnels. Chacune mérite de mettre les pieds dans la salle de Bercy. Je suis hyper heureuse pour les filles. »

Montpellier en finale

Habitué des finales de Coupe de France cadettes, maintes fois vainqueur à Bercy, Mondeville rappelle qu’il faut encore compter avec lui en matière de formation. « Les filles sont dans les clous des objectifs qu’on leur a fixés, rappelle Sarah Goltze. On a souvent parlé de la grosse équipe des années précédentes. Ces filles-là avaient envie de montrer qu’elles existaient aussi. »

Mondeville affrontera Montpellier, tombeur de l’ASVEL, le samedi 27 avril 2024 dès 9h15 du matin. « On ne sera pas favorites. Ce rôle-là nous convient très bien. » Dessislava Anguelova, auréolée de titres pendant ses années mondevillaises et désormais à Charleville-Mézières, l’a constaté à ses dépens.

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