Nouvelles de l’ONS•aujourd’hui, 11:06•Modifié aujourd’hui, 12:39
L’Ecosse pourrait ne pas organiser de référendum sur l’indépendance de l’Ecosse pour le moment. La Cour suprême britannique a décidé à l’unanimité que le Parlement écossais ne peut organiser un tel référendum à Londres sans l’autorisation du gouvernement.
Le Parlement écossais n’a aucune compétence en matière constitutionnelle, y compris l’union entre l’Écosse et l’Angleterre, a déclaré la Cour suprême. Ce pouvoir appartient au Parlement du Royaume-Uni à Londres.
Cette décision est un revers pour le mouvement indépendantiste écossais, qui s’efforce depuis des décennies de rompre avec le Royaume-Uni. En 2014, les Écossais se sont déjà rendus aux urnes pour voter sur l’indépendance. Lors de ce référendum, 55 % ont voté contre la sécession.
C’était la fin de l’affaire pour le gouvernement national à Londres : les Écossais avaient en effet reçu l’autorisation pour le référendum, mais seulement si un plébiscite n’avait lieu qu’une seule fois par génération. Cela signifierait qu’un éventuel nouveau référendum devrait attendre des décennies.
Mais selon le Premier ministre écossais Sturgeon du Parti national écossais (SNP), la situation politique a changé depuis 2014 à tel point qu’un nouveau référendum se justifie. Par exemple, il y a eu le Brexit, qui a rencontré l’opposition d’une grande majorité d’Écossais. L’Écosse a donc dû quitter l’Union européenne contre son gré, soutient Sturgeon.
Elle voulait réessayer le 19 octobre de l’année prochaine, mais pas après que la Cour suprême eut rendu une réponse quant à savoir si le Parlement écossais avait le pouvoir de convoquer un référendum sur une question affectant l’ensemble du Royaume-Uni.
Désappointé
Sturgeon a exprimé sa déception dans une première réponse. “Si la loi ne permet pas à l’Ecosse de décider de son propre avenir sans le consentement de Londres, alors il a été démontré que c’est un mythe que le Royaume-Uni soit basé sur la coopération volontaire. Cela plaide pour l’indépendance.”
Plus tôt, Sturgeon a déclaré que si elle était rejetée par la Cour suprême, elle passerait au plan B. Elle ne ferait alors campagne que sur la question de l’indépendance lors des prochaines élections nationales. Si son SNP remporte plus de 50% des voix écossaises, ce résultat sera, dit-elle, considéré comme un référendum de facto.
Les prochaines élections auront lieu en janvier 2025 au plus tard.