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L’économie exportatrice sous pression – L’économie européenne tousse – et la Suisse souffre – Actualités

L’économie exportatrice sous pression – L’économie européenne tousse – et la Suisse souffre – Actualités

2023-08-29 21:54:00


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L’économie européenne a perdu de son élan. Ce n’est pas une bonne nouvelle pour l’industrie suisse des machines, de l’électronique et des métaux.

L’industrie suisse des machines, de l’électricité et de la métallurgie connaît une baisse constante des commandes en provenance de l’UE. En outre, de plus en plus de pays, comme les États-Unis ou l’Allemagne, soutiennent leur propre économie avec une électricité bon marché, des allègements fiscaux et des investissements publics.

Pour l’industrie exportatrice suisse, cela signifie un désavantage concurrentiel flagrant, comme le sait Patrick Villiger. Il est à la tête de 250 salariés et gère la fortune d’Aluminium Laufen à Liesberg. L’aluminium est produit au pied du Jura, dans la région bâloise.

Lorsque les marchés allemand et français toussent, nous le ressentons en termes d’entrées de commandes et de ventes.

En fait, l’usine produit 24 heures sur 24. Mais la situation est actuellement différente, explique Villiger : « Nous sommes une entreprise qui vend les deux tiers du volume à l’étranger, principalement en Allemagne et en France. Lorsque ces marchés toussent, nous le ressentons en termes d’entrées de commandes et de ventes.»

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Toux, c’est ce que fait l’économie européenne. Inflation élevée, consommation atone, forte hausse des taux d’intérêt : la zone euro ne prend pas de vitesse. « Les perspectives commerciales s’assombrissent. Nous nous attendons à une phase plus longue du chômage partiel. Nous ne prévoyons pas de reprise avant mi-2024», explique Villiger.

Le prix de l’électricité comme désavantage concurrentiel

L’industrie suisse des machines, de l’électricité et de la métallurgie a enregistré une baisse de près de dix pour cent de ses entrées de commandes au premier semestre. Dans le meilleur des cas le carnet de commandes élevé de l’année précédente aide certaines entreprises à amortir dans une certaine mesure le ralentissement économique.

Légende:

Les conteneurs sont transbordés sur un cargo au terminal à conteneurs Contargo du port suisse de Bâle (photo du 10 juillet 2020).

KEYSTONE/Gaétan Bally

Pour les entreprises qui ont besoin de beaucoup d’énergie et qui sont en concurrence internationale, le prix de l’électricité est crucial. De nombreux pays de l’UE soutiennent actuellement leurs entreprises avec des mesures telles que le plafonnement des prix de l’électricité. Cela réduit artificiellement les coûts énergétiques pour les concurrents européens.

Un désavantage concurrentiel probablement si rapide ne partira pas. Même si la politique industrielle célèbre son retour sur la scène internationale, les subventions telles que celles accordées par l’UE sont traditionnellement un péché réglementaire dans un pays libéral comme la Suisse.

“Pluie de subventions” hors de Suisse

Stephan Brupbacher, directeur de l’association Swissmem pour l’industrie des machines, de l’électricité et de la métallurgie, critique vivement la politique industrielle. Il parle d’une “pluie massive de subventions” qui s’abat sur les entreprises aux Etats-Unis ou en Allemagne. Cela n’a rien à voir avec le libre-échange.

Exemple Infineon : Bien que le fabricant allemand de puces soit rentable, il reçoit des subventions pour la construction d’une nouvelle usine. Brupbacher calcule ce que cela coûte à l’État allemand : « Chez Infineon, cela représente plusieurs millions par emploi nouvellement créé, financé par le contribuable. C’est la politique industrielle à son paroxysme. »

En conséquence, les entreprises de semi-conducteurs doivent réfléchir aux prochains investissements.

Une telle politique industrielle désavantage d’une part les entreprises suisses et, d’autre part, le site devient moins attractif pour les entreprises étrangères. “En conséquence, les entreprises de semi-conducteurs, par exemple, doivent réfléchir aux prochains investissements”, explique Brupbacher. En conséquence, une entreprise investit là où les subventions sont les plus importantes.

C’est ce qui s’est passé chez TSMC. Le fabricant de puces a été attiré en juin à Magdebourg, en Allemagne, grâce à des subventions de dix milliards d’euros. La Suisse ne peut rien offrir de tel. Dans la concurrence mondiale pour les entreprises et dans l’exportation de biens industriels, elle est désavantagée.



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