L’économie américaine crée plus d’emplois que prévu en août, mais le chômage augmente

Autour de 13h50 GMT, le Dow Jones a augmenté de 0,47%, le Nasdaq a augmenté de 0,06% et l’indice élargi S&P 500 a augmenté de 0,32%.

L’économie américaine a créé 187 000 emplois en août, soit plus que les 170 000 postes attendus par les économistes. Cependant, le ministère du Travail a révisé à la baisse de manière significative les chiffres des deux mois précédents, avec une réduction totale de 110 000 créations d’emplois.

De plus, le taux de chômage est passé de 3,5% en juillet à 3,8%, atteignant ainsi son plus haut niveau depuis un an et demi. Le salaire horaire moyen n’a augmenté que de 0,2% par mois, par rapport à une augmentation de 0,4% précédemment.

“Ce rapport est cohérent avec les données macroéconomiques récentes, qui suggèrent un ralentissement du marché du travail et un retour à l’équilibre, ce que la Fed attendait”, a commenté Quincy Krosby de LPL Financial.

“Le marché boursier devrait saluer cette publication, qui écarte le risque d’une hausse des taux par la Fed en septembre”, a déclaré Chris Zaccarelli de Independent Advisor Alliance. “Et si cette tendance se confirme, les banquiers centraux pourraient ne pas avoir besoin d’augmenter les taux supplémentaires d’ici la fin de l’année.”

Les opérateurs estiment maintenant qu’il y a plus de deux tiers de chances que la Fed maintienne un statu quo monétaire jusqu’à la fin de l’année.

Le rapport sur l’emploi a également bénéficié au marché obligataire, en particulier aux taux d’intérêt à court terme, qui sont plus sensibles aux évolutions de la politique monétaire. Le rendement des obligations d’État américaines à 2 ans a diminué pour atteindre 4,82%, contre 4,86% à la clôture de la veille.

Cependant, Quincy Krosby rappelle que le principal sujet d’attention de la Réserve fédérale n’est pas l’emploi, mais l’inflation, qui reste “tenace”, comme l’a montré la hausse de l’indice des prix PCE publié jeudi pour le mois d’août.

En bourse, le fabricant d’ordinateurs Dell a connu une forte hausse (+21,10%) grâce à des résultats trimestriels meilleurs que prévu. Le groupe basé à Round Rock (Texas) a également annoncé des prévisions annuelles supérieures à celles du marché et a mis en avant ses ambitions dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA).

Le spécialiste des semi-conducteurs Broadcom a connu une baisse (-4,27%) malgré des résultats supérieurs aux attentes. Les investisseurs ont été mécontents des prévisions du groupe, jugées prudentes dans un secteur porté par l’IA.

Le laboratoire Amgen (+0,82%) a profité de l’annonce d’un accord avec la FTC (Autorité américaine de la concurrence), ouvrant ainsi la voie à l’acquisition de la société pharmaceutique Horizon Therapeutics, annoncée en décembre pour 28 milliards de dollars.

L’équipementier sportif Lululemon, connu pour ses pantalons de yoga, a également augmenté (+2,18%) après avoir annoncé une forte augmentation de son chiffre d’affaires, ce qui contraste avec un paysage de détail plombé par la prudence des consommateurs, en particulier dans les segments moyen et haut de gamme.

Disney a été sanctionné (-2,32%) après que plusieurs de ses chaînes ont été coupées des réseaux du câblo-opérateur Charter Communications (qui compte près de 15 millions d’abonnés à la télévision par câble) en raison de l’absence d’un accord tarifaire de diffusion.