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L’économie a ralenti à 0,4% au printemps malgré l’amélioration de la consommation

L’économie a ralenti à 0,4% au printemps malgré l’amélioration de la consommation

2023-07-28 12:56:59

L’économie a ralenti sa croissance au deuxième trimestre, au cours duquel le PIB a augmenté de 0,4 % sur un an, soit un dixième de moins qu’au premier, et soutenu par la consommation malgré une inflation élevée et la hausse des taux d’intérêt. Le PIB espagnol a également progressé grâce à la poussée des exportations et, en particulier, à l’attraction du secteur du tourisme, mais avec un refroidissement des chiffres par rapport aux trois premiers mois de l’année.

Au niveau annuel, le ralentissement est plus évident. Des 4,2% de croissance de l’économie en glissement annuel au premier trimestre, aux 1,8% qui ont progressé au printemps (d’avril à juin), selon l’Institut national de la statistique (INE), qui indique que l’activité économique a été dopée au deuxième trimestre de l’année tant par la consommation que par l’investissement, compte tenu de la baisse des exportations et des importations.

Ainsi, l’économie espagnole a perdu de sa vigueur au deuxième trimestre, contrairement à ce qu’avait anticipé la Banque d’Espagne, qui prévoyait une croissance de 0,5 %, la même qu’au premier trimestre. Elle n’est inférieure que d’un dixième aux estimations de la plupart des organismes mais elle dénote un changement de tendance malgré le fait que la consommation des ménages s’est améliorée par rapport à la première partie de l’année, avec une croissance de 1,6 % après deux trimestres négatifs. Par ailleurs, les dépenses publiques ont progressé de 1,5% contre une baisse de 1,6% au premier trimestre.

Du ministère de l’Economie, ils valorisent positivement ces données et soulignent la “force” de la demande nationale et l’amélioration de l’investissement dans la construction, les biens d’équipement et la consommation des ménages. Malgré cela, cette croissance de 0,4 % est la plus faible depuis un an. Il en va de même pour la croissance en glissement annuel, qui n’a pas été inférieure à 2 % depuis le confinement dû à la pandémie.

Pour Raymond Torres, directeur des affaires économiques et économiques de la Funcas, l’Espagne bénéficie “du vent arrière qui vient du changement de modèle de la demande mondiale vers les services touristiques et non touristiques, au détriment des biens industriels”. Ainsi, l’expert explique à ce journal que la croissance du PIB pour 2023 sera plus élevée que prévu en raison de l’effet d’entraînement qui vient du “fort coup de pouce au premier trimestre” et nous serons “nettement au-dessus de 2%”. Les prévisions du gouvernement font état d’une hausse de 2,1 % du PIB cette année, mais des organismes de l’envergure du Fonds monétaire international (FMI) ont soutenu les chiffres espagnols et ont calculé cette semaine que la croissance sera de 2,5 %, un point au-dessus de ce qui était prévu. il y a à peine trois mois en raison de l’attrait du tourisme.

“Notre tissu productif est compétitif dans ces secteurs d’exportation de services, générant un différentiel de croissance favorable par rapport à la moyenne européenne”, précise Torres. Et bien que le tourisme soit un moteur de croissance, les exportations de services non touristiques apportent également un plus.

De plus, les bonnes performances du marché du travail – l’EPA vient de confirmer que l’Espagne a déjà dépassé les 21 millions d’affiliés à la Sécurité sociale – parviennent à soutenir la consommation familiale et à maintenir l’économie positive. La Banque d’Espagne a indiqué dans un bulletin publié ce jeudi que la croissance de l’emploi est le levier qui maintient la consommation familiale et, avec elle, l’économie. L’économiste de la Funcas prévient que le principal risque vient de la hausse des taux d’intérêt, qui “pourrait refroidir la demande en seconde partie d’année”.

Temps de recharge du deuxième semestre

Un ralentissement que de nombreuses organisations envisagent déjà, de la Banque d’Espagne à l’Institut d’études économiques (IEE), qui dans ses prévisions présentées cette semaine assurait un ralentissement de la croissance économique en seconde partie d’année. Bien qu’il ait amélioré sa prévision de PIB pour cette année à 2,2%, il a mis en garde contre un “ralentissement notable” au second semestre qui conduira le pays à n’avancer que de 1,5% en 2024, un rythme “insuffisant” pour réduire le chômage.

Les chiffres macroéconomiques continuent d’aller plutôt bien malgré ce ralentissement affiché par l’INE pour le deuxième trimestre, mais les familles sont incapables de transférer ces améliorations à leur économie quotidienne. Raymond Torres explique que les ménages qui ont réussi à sortir d’une situation de chômage grâce à la bonne progression du marché du travail en ont profité, mais reconnaît que la plupart des familles ont constaté une “perte notable de pouvoir d’achat” sous l’effet de l’inflation. “La consommation a souffert, c’est pourquoi beaucoup de gens ne perçoivent pas l’amélioration du PIB”, explique Torres.

En fait, les données sur l’emploi présentées par l’INE continuent d’être très positives. Le nombre d’heures travaillées a augmenté de 1,3 % par rapport au premier trimestre, ce qui se traduit par la création de 546 000 emplois à temps plein au cours de la dernière année, révèle Statistiques.



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