Le voyage de « Barbie », du fantasme à la réalité

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La crise existentielle de la poupée la plus vendue au monde : cela se résume à “Barbie”, le film très attendu de Greta Gerwig qui est arrivé cette semaine dans les salles italiennes après un puissant battage médiatique.
Avant même de le voir, tout a déjà été écrit autour de ce film, entre préjugés et une forte curiosité, également dictée par les noms des deux scénaristes, Greta Gerwig et Noah Baumbach, l’un des couples les plus appréciés dans le cadre du cinéma indépendant américain ces dernières années.
Comment est-il possible que la réalisatrice de “Lady Bird” et l’auteur de “Le calmar et la baleine” et “Marriage Story” aient choisi un projet centré sur la célèbre poupée et son monde enchanté ?
Une première réponse nous vient immédiatement de l’intrigue, car s’il est vrai que l’univers dans lequel évolue Barbie semble parfait, des ombres et des peurs commencent à rôder en elle qui la conduiront à remettre en question son existence. Au cours de ce voyage semé d’interrogations, Barbie et Ken vont même se retrouver dans le monde réel et les choses vont se compliquer encore plus pour eux.

Ouvert par une amusante séquence-parodie de “2001 : L’Odyssée de l’espace” de Stanley Kubrick, “Barbie” est un film visuellement ambitieux, capable de restituer parfaitement l’univers magique de Barbie, avec ses couleurs pastel et les poses des personnages qui font directement référence à la manière de jouer à la poupée.

Quelques idées vraiment efficaces

Les idées derrière le film sont intéressantes – notamment par rapport au contraste entre le monde du fantasme et celui de la réalité, lié au rapport entre le féminin et le masculin – mais elles sont très peu nombreuses et finissent par se répéter sans cesse au fil d’une narration redondante.Les moments amusants ne manquent pas, mais ils ne suffisent pas à en faire un divertissement qui ne fonctionne que par intermittences et finit par s’effacer peu à peu dans la deuxième partie pour intriguer, mais il était raisonnable de s’attendre à quelque chose de plus intrigant.

Bon essai de Margot Robbie dans le rôle du protagoniste : c’est de loin le meilleur de tout le casting.

L’alternative

Il n’a certainement pas attiré l’attention des médias sur “Barbie”, mais “Le substitut”, le nouveau film du réalisateur argentin Diego Lerman, mérite une mention.