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Le virus du sida, 40 ans après

Le virus du sida, 40 ans après

2023-05-13 06:35:14

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L’« isolement » du VIH a été rapporté le 20 mai 1983 dans un article publié dans la revue américaine Science. La maladie était nouvelle et renfermait de nombreux mystères.


Il y a 40 ans, une équipe de l’Institut Pasteur en France découvrait le virus qui cause le sida, une étape marquante qui marquait la première étape de la lutte contre une épidémie qui a fait plus de 40 millions de morts.

“L’isolement” du nouveau virus a été rapporté le 20 mai 1983 dans un article publié dans la revue américaine Science.

Les auteurs de la découverte -Francoise Barré-Sinoussi, Jean-Claude Chermann y Luc Montagnier- Ils ont adopté un ton prudent : le virus “pourrait être impliqué dans plusieurs syndromes pathologiques, dont le sida”, ont écrit les virologues français.

La recherche sur le sida n’en était qu’à ses balbutiements. La maladie était nouvelle et renfermait de nombreux mystères.

« Four H’s disease » Les premières alertes ont été lancées aux États-Unis deux ans plus tôt. À l’été 1981 des maladies rares telles que la pneumocystose et le sarcome de Kaposi ont été signalées chez de jeunes homosexuels aux États-Unis.

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Les médecins se sont demandé pourquoi ces infections “opportunistes” habituellement réservées aux personnes faibles apparaissaient chez les jeunes homosexuels en bonne santé.

Des experts américains ont parlé d’une “épidémie parmi les hommes homosexuels et les toxicomanes”. La maladie n’avait pas de nom et se propageait.

La population haïtienne a également été touchée. Le terme « maladie des trois H » a été inventé par les homosexuels, les héroïnomanes et les Haïtiens.

Un quatrième « H » s’y ajoutera bientôt : les hémophiles, également touchés, raison pour laquelle ils se mettent à parler de la « maladie des quatre H ».

Le terme « SIDA » (syndrome d’immunodéficience acquise) est entré en usage en septembre 1982.

hypothèse de rétrovirus


Le docteur Robert C. Gallo, chercheur biomédical connu pour sa co-découverte du Virus de l’Immunodéficience Humaine (VIH), l’agent infectieux responsable du (SIDA), échange ses impressions avec des collègues du laboratoire.

La cause du SIDA restait inconnue. POURCertains, comme Roberto Gallo, grand spécialiste américain des virus cancérigènes, cherchaient un « rétrovirus ».

Outre-Atlantique, à Paris, le laboratoire d’oncologie virale dirigé par Luc Montagnier, de l’Institut Pasteur, s’est également mis au travail.

Début 1983, l’infectiologue parisien Willy Rozenbaum prélève à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière un prélèvement de ganglions lymphatiques chez un patient aux premiers stades du sida.

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Son échantillon est arrivé le 3 janvier sur les paillasses du laboratoire de l’Institut Pasteur. “A la tombée de la nuit (…) je me suis mis au travail”, raconte Montagnier, décédé en 2022, dans son livre “Des virus et des hommes”.

Avec Françoise Barré-Sinoussi et Jean-Claude Chermann, il détecte un nouveau rétrovirus qu’ils nomment LAV pour Lymphadenopathy Associated Virus.

“Nous avions isolé le virus, nous avions montré qu’il s’agissait d’un rétrovirus mais nous n’étions toujours pas sûrs que ce soit la cause du sida”, a déclaré Barré-Sinoussi à l’AFP.

“Personne ne nous a cru”


Luc Montagnier (L), Jean-Claude Chermann (C) and Françoise Barre-Sinoussi investigadores franceses AFP

La publication de la découverte en mai dans Science a été accueillie avec scepticisme, notamment par Gallo.

L’équipe de Pasteur était de plus en plus certaine que leur VBL était responsable du SIDA. Montagnier a présenté des données à cet effet en septembre 1983 à une poignée d’experts, dont Gallo.

“Pendant un an, nous savions que nous avions le bon virus (…) mais personne ne nous croyait et nos publications étaient rejetées”, se souvient Montagnier.

Au printemps 1984, Gallo présente une série d’articles annonçant sa découverte d’un nouveau rétrovirus, HTLV-3, présenté comme une “cause probable” du SIDA.

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Le 23 avril, Margaret Heckler, secrétaire américaine à la Santé, a officialisé l’annonce avec Gallo.

Le jour même, Gallo a déposé une demande de brevet américain pour un test du SIDA basé sur sa découverte, qui a été rapidement accordée.

Une demande similaire précédemment soumise par Pasteur suite à sa découverte du LAV avait été rejetée.

Cependant, Gallo et Montagnier ont rapidement convenu que HTLV-3 et LAV étaient probablement le même organisme.

La preuve en fut donnée en janvier 1985. Le nouveau virus fut finalement nommé VIH, virus de l’immunodéficience humaine, en 1986.

La France et les États-Unis se sont disputés la paternité de la découverte jusqu’en 1987, date d’un accord bilatéral selon lequel Gallo et Montagnier étaient appelés “co-découvreurs” du virus du sida.

La dispute n’était pas seulement une question d’honneur scientifique.ou, mais principalement financière en raison des droits d’auteur des tests de détection issus des découvertes.

Le véritable épilogue viendra en 2008 lorsque le prix Nobel de médecine sera décerné aux Français Montagnier et Barré-Sinoussi “pour leur découverte” du VIH.




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