Tariq Ramadan, islamologue suisse, sera fixé sur son sort mercredi après avoir été accusé d’avoir violé une femme à Genève en 2008. Le procureur a réclamé une peine de trois ans de prison dont la moitié ferme. La défense a assuré que Ramadan sera présent lors de la lecture du jugement au Tribunal correctionnel de Genève. Pour la première fois jugé pour viol, Ramadan est également menacé d’un procès en France pour des faits similaires. Durant le procès, deux versions opposées des faits ont été exposées. Ramadan nie tout acte sexuel et se dit victime d’un “piège”, tandis que la plaignante, qui se fait appeler “Brigitte”, assure que l’islamologue l’a soumise à des actes sexuels brutaux accompagnés de coups et d’insultes dans la chambre de l’hôtel genevois où il séjournait. La plaignante avait porté plainte dix ans après les faits, encouragée par d’autres femmes ayant porté plainte contre Ramadan en France. Les avocats de la défense ont essayé de démontrer l’innocence de Ramadan en affirmant qu’il n’y avait pas de preuves scientifiques. En France, Ramadan est soupçonné de viols commis entre 2009 et 2016 sur quatre femmes, une affaire qui l’a mené en détention provisoire pendant plus de neuf mois en 2018. Le parquet de Paris a requis son renvoi devant une cour d’assises, et il appartient aux juges d’instruction d’ordonner un procès ou pas. Ramadan est depuis sous contrôle judiciaire en France, mais bénéficie d’autorisations exceptionnelles pour se rendre en Suisse.
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