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Le travail au noir et une tour à Tahiti sont les derniers « ennuis » de Paris 2024

Le travail au noir et une tour à Tahiti sont les derniers « ennuis » de Paris 2024

2023-10-25 08:22:46

AGI – Une nouvelle plainte de travailleurs sans papier exploités dans la construction d’usines et d’une tour controversée à Tahiti pour les dommages potentiels à la biodiversité marine Paris 2024 les JO des scandales à répétition. Selon la cellule d’enquête de Radio France, 14 travailleurs immigrés se sont adressés à la justice, dénonçant leurs employeurs pour le manque de sécurité sur les chantiers, les conditions de travail difficiles, souvent sans contrat, les bas salaires et les cotisations impayées.

Après les neuf entreprises impliquées dans un scandale similaire en juin dernier, 11 autres sont désormais au centre d’une nouvelle affaire d’abus généralisés dans le secteur de la construction, apparue lors des contrôles de l’inspection du travail. Un véritable système qui implique plusieurs entreprises sous-traitantes basées à la même adresse, non loin des installations olympiques en construction entre Paris, Sarcelles et Saint-Denis.

Le réseau identifié par Radio France comprend principalement des cadres de nationalité turque, des Français installés en Turquie et des membres de la minorité turque en Bulgarie. Les personnes nées en Turquie viennent toutes de la même ville : Yaprakli, 8 mille habitants, dans la province de Cankiri. L’agence officielle turque Anadolu a consacré un article aux Turcs français de retour dans leur pays, qui travaillent presque tous dans le bâtiment et sont politiquement “très à droite”.

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Selon les médias français, il y aurait aussi des personnes d’origine pakistanaise et portugaise qui gravitent autour de ces bureaux fictifs d’entreprises sous-traitées. La Solideo, l’organisme public chargé de superviser les 68 projets olympiques, dont le village des athlètes et la piscine de Marville, a identifié «une centaine de personnes en situation de travail illégal“, soulignant qu’il n’a jamais vu “un niveau de demandes aussi élevé: le secteur de la construction est tellement corrompu que notre système de contrôle courra toujours après la réalité”.

De grandes entreprises de construction pourraient être impliquées, directement ou indirectement, dans ces actes illicites, mais les enquêtes se poursuivent. L’affaire a été confiée au parquet de Bobigny qui instruira le dossier du travail clandestin et de l’embauche de salariés en situation irrégulière. Le puissant syndicat CGT a porté plainte et s’est constitué partie civile.

La question « Tahiti »

A des dizaines de milliers de kilomètres de là, dans la paradisiaque Tahiti, au centre des critiques et des inquiétudes des habitants et des écologistes se trouve le projet de construction d’une tour en aluminium au milieu du lagon pour permettre aux juges de suivre les compétitions de surf. Le coût du chantier, 4,4 millions d’euros, est estimé trop élevé et les opposants craignent une “catastrophe” pour la faune, la flore et les coraux.

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La tour de la discorde, comme on l’a surnommée, haute de 14 mètres, comprendra trois étages, un local technique climatisé pour les serveurs internet alimentés par un câble sous-marin et des sanitaires avec un système d’évacuation relié à une canalisation. Des marches pacifiques ont eu lieu pour protester contre sa construction près du village de Teahupo’o, où les habitants, les ONG et les environnementalistes préviennent que les coraux risquent de se briser à cause des machines utilisées pour ériger le bâtiment, ainsi que des dommages collatéraux aux fonds marins et atteinte à la biodiversité du site.

Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, Matahi Drollet, surfeuse locale explique notamment que pour l’événement de la World Surf League (WSL), organisé chaque année à Teahupo’o, une tour en bois est installée, démontée une fois le test terminé, afin qu’elle puisse également être utilisée pour la compétition de surf de Paris 2024.

Une pétition en ligne a été lancée contre la nouvelle tour qui, en quelques jours seulement, a déjà recueilli plus de 80 000 signatures. Le comité d’organisation justifie ce projet en invoquant des raisons de sécurité, puisque la tour en bois de 13,50 mètres n’est plus aux normes. Le gouvernement polynésien, maître d’œuvre du projet, a mandaté un bureau d’études spécialisé dans le milieu marin et les travaux prévus doivent répondre à un cahier des charges environnemental rigoureux.

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La légende olympique française du canoë, TOny Estanguet, a assuré les Tahitiens, à propos de Teahupo’o, que Paris 2024 ne veut pas “dénaturer ce lieu qui doit rester le plus proche possible de ce qu’il était autrefois”. Le même président de la Polynésie française, Moetai frère filsa tenté de rassurer les riverains, mais n’a pas réussi à les convaincre.

“Nous ne disons pas non aux Jeux olympiques, mais nous disons non à la tour en aluminium. Le gouvernement a déclaré que ce n’était pas à Teahupo’o de s’adapter aux Jeux olympiques mais aux Jeux olympiques de s’adapter à Teahupo’o. Nous espérons que leur parole sera tenue”, a souligné l’internaute local.

Reproduction expressément réservée © Agi 2023




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