Le syndicat SSP a décidé d’ouvrir une boîte aux lettres pour les lanceurs d’alertes. Cette adresse courriel permettra aux employés du secteur social de dénoncer de façon anonyme des situations d’abus sur le lieu de travail.
Depuis deux ans, la surcharge de travail, le climat de violence, l’absentéisme élevé et les cas de maltraitance dénoncés dans la presse se sont multipliés, notamment ceux concernant le foyer de Mancy, relève le Syndicat des services publics (SSP). D’autres cas de violences ont été constatés, mais n’ont pas été pris en charge comme ils auraient dû, écrit le SSP jeudi dans un communiqué.
La boîte email [email protected] permettra à tout employé de communiquer avec le syndicat en toute confidentialité. Il pourra y dénoncer des abus qu’il n’oserait pas révéler sur son lieu de travail.
Le SSP se chargera de vérifier les sources pour ensuite, faire remonter l’information aux employeurs dans le cadre du partenariat social. Ainsi, le personnel n’aura pas à porter le poids de ces procédures. Le syndicat s’assurera du suivi de ce genre d’affaire tant sur un plan managérial que politique.
Le SSP explique la dégradation du climat de travail depuis trois décennies par la privatisation croissante du secteur social. Ces établissements sont gérés comme des entreprises, déplore-t-il.
Conséquences palpables, les équipes travaillent en sous-effectif, sont constamment sous pression managériale. Cette situation mène à des taux alarmants de burnout, un turn-over élevé et jusqu’à 15% des employés en arrêt maladie. Les professionnels, se sentant marginalisés, hésitent de plus en plus à dénoncer des situations de maltraitance, car ils craignent des répercussions sur leur propre emploi, d’où la création de cette boîte courriel.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
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