La plus grande banque de Suisse, UBS, va racheter son rival Credit Suisse, dont les problèmes ont commencé à menacer le système financier. Cela a été annoncé dimanche lors d’une conférence de presse par des représentants du gouvernement suisse, de la banque centrale et des autorités de régulation. Il s’agit de l’une des plus importantes transactions du secteur bancaire depuis des décennies. Pour renforcer la liquidité, la banque centrale fournira jusqu’à 100 milliards de francs, soit environ 2,4 billions de couronnes.
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Logo du Credit Suisse devant le Parlement suisse à Berne | Photo : Denis Balibouse | Source : Reuters
La banque suisse UBS reprendra la banque rivale Credit Suisse pour environ trois milliards de francs (près de 73 milliards de couronnes), qu’elle paiera avec ses actions. Les banques l’ont annoncé dimanche lors d’une conférence de presse conjointe avec des représentants du gouvernement, de la banque centrale et des autorités de régulation.
UBS a déclaré qu’il était trop tôt pour spéculer sur le nombre de personnes qui perdraient leur emploi dans le cadre de l’accord. Des sources bien informées ont jusqu’à présent déclaré que jusqu’à 10 000 emplois pourraient être perdus.
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“Avec le rachat de Credit Suisse par UBS, nous avons trouvé une solution qui assurera la stabilité financière et protégera l’économie suisse dans cette situation exceptionnelle”, a déclaré la banque centrale.
Le président suisse Alain Berset a déclaré que le sauvetage du Credit Suisse pour qu’il puisse survivre sans l’aide d’une autre banque n’était plus possible en raison de la perte de confiance. Selon le ministère des Finances, la solution choisie est la moins pénible pour la Confédération suisse et pour ses contribuables que l’autre option.
Le Credit Suisse, fondé en 1856, a payé le prix de mauvaises décisions de gestion par le passé ainsi que de scandales dans son activité de banque d’investissement. Son lien n’a été rompu que par la crise de confiance de cette semaine, lorsque les clients ont commencé à retirer massivement leurs dépôts.
Les autorités suisses s’efforçaient de présenter une solution pour le Credit Suisse avant l’ouverture des échanges sur les bourses asiatiques lundi matin. On craignait que si la question n’était pas résolue d’ici là, la nervosité prévaudrait sur les marchés et les principaux indices boursiers chuteraient brusquement. Cela signifierait des pertes économiques pour les particuliers, les entreprises et les gouvernements.
Le Credit Suisse est l’un des plus grands gestionnaires d’actifs au monde, fournit des services principalement aux particuliers fortunés et est considéré comme l’une des trente banques d’importance systémique dans l’architecture financière mondiale. C’est la deuxième plus grande banque de Suisse.
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