Nouvelles Du Monde

Le stratège d’Invesco Langer s’attend à de nouvelles hausses de taux

Le stratège d’Invesco Langer s’attend à de nouvelles hausses de taux

DL’inflation s’avère tenace et se situera autour de 4 % au lieu de 2 % dans un avenir prévisible, hors volatilité des prix de l’énergie et des produits alimentaires. Bernhard Langer, stratège en investissement chez le gestionnaire d’actifs américain Invesco, en est convaincu. Dans une interview au FAZ, il affirme que les banques centrales continueront à augmenter les taux d’intérêt. Ils n’ont aucune marge de manœuvre pour suspendre leurs hausses de taux d’intérêt ou même pour baisser les taux d’intérêt. Cet espoir sur les marchés, qui a contribué aux gains de prix sur les marchés financiers dans les premières semaines de la nouvelle année, était largement exagéré et irréaliste pour Langer.

L’économie, qui est encore stable pour le moment, permet à la politique monétaire de poursuivre son resserrement. “Ici, la Réserve fédérale américaine donne clairement le ton”, ajoute-t-il. La Banque centrale européenne (BCE) est également sollicitée compte tenu de la forte inflation et augmentera trop les taux d’intérêt plutôt que trop peu. Pour le stratège en investissement, il existe des raisons structurelles pour lesquelles l’inflation restera élevée. La première chose qu’il mentionne est le niveau élevé de la dette : cela signifie que les gouvernements et les entreprises sont obligés de payer une prime de risque pour leur refinancement afin d’attirer les investisseurs. “La hausse des coûts de financement contribue à la pression à la hausse sur les prix”, déclare Langer.

Lire aussi  Le centre de rétablissement du comté de Gwinnett espère offrir un refuge aux adolescents exploités

“La stagflation pèse sur la Bourse”

Comme deuxième raison, il considère la démographie avec une population plus âgée, ce qui assure des marchés du travail serrés et donc des salaires en hausse. Troisièmement, la transformation vers une économie verte entraînera des coûts plus élevés pour toutes les personnes concernées. Quatrièmement et enfin, le soi-disant “homeshoring”, c’est-à-dire la délocalisation de la production vers des usines nationales, entraîne également des coûts plus élevés. Bien que Langer ne craigne pas une grave récession, l’économie ne se développera pas si l’inflation est élevée. “Cette stagflation va peser sur les marchés boursiers”, dit-il. À cela s’ajoute une situation géopolitique difficile, difficile à apprécier au regard des relations entre la Chine et les États-Unis.

Privilégier les maturités courtes pour les obligations

Il évalue donc l’évolution du marché boursier avec prudence. Après le retournement des taux d’intérêt, de nombreux investisseurs institutionnels se sont à nouveau concentrés sur les obligations. Avec des titres de créance à court terme de sociétés américaines, des rendements compris entre 5 et 6 % pourraient être obtenus relativement sans risque. En revanche, le stratège d’Invesco s’attend à ce que le marché boursier évolue au mieux latéralement. L’afflux de fonds dans les fonds a également montré le plus grand intérêt des investisseurs pour les produits de taux. Compte tenu de la courbe des taux inversée, sur laquelle les taux d’intérêt sont plus élevés pour les échéances courtes que pour les échéances longues, les investisseurs devraient mieux s’orienter vers le court, c’est-à-dire dans les échéances de un à trois ans, recommande Langer.

Lire aussi  Andrada Mining obtient un financement de 25 millions de dollars pour développer sa mine d'Uis en Namibie

Il y a aussi des actions pour Langer qui peuvent être intéressantes dans la situation actuelle. Il comprend surtout des entreprises à fort pouvoir de marché, qui peuvent faire passer des hausses de prix même légèrement supérieures au taux d’inflation. Citons par exemple le groupe français de produits de luxe LVMH ou le constructeur automobile Mercedes-Benz, qui cible de plus en plus le segment de prix supérieur. Les banques ont également profité de la hausse des taux d’intérêt et ne devraient pas avoir à compter avec des défauts de paiement excessifs si l’économie devait atterrir en douceur. En revanche, les actions fortement dépendantes de l’économie sont à éviter.

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

ADVERTISEMENT