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Le Standard de Liège : une ambiance saine et conviviale pour un succès renaissant

Le Standard de Liège : une ambiance saine et conviviale pour un succès renaissant

Lundi, après le succès contre Anderlecht (3-2), les joueurs du Standard ont partagé un moment de convivialité avec le staff sportif et Fergal Harkin, le directeur sportif du club. Après avoir joué au bowling dans la région de Tilff, ils ont partagé un repas dans un restaurant. C’était à la fois une belle façon de célébrer la victoire contre les Mauves et de renforcer les liens d’un groupe qui s’entend bien, comme on dit.

Parfois, l’expression est utilisée pour masquer les tensions. Cependant, au Standard, l’ambiance est saine selon les anciens du club. Ronny Deila avait instauré une nouvelle dynamique la saison dernière en établissant de nouvelles règles et en changeant quelques habitudes. Carl Hoefkens semble poursuivre dans la même logique, favorisant une bonne entente au sein du groupe. Après la victoire contre OH Louvain (1-2), l’entraîneur avait déclaré : “Vous avez droit à un jour de congé demain… si vous prenez le temps de vous amuser ce soir.”

Une communication positive, parfois excessive
La soirée, qui s’est déroulée dans la région liégeoise, a pris du retard en raison de contrôles antidopage qui ont duré pour certains joueurs. Mais la consigne a été bien respectée par la majorité d’entre eux. Sans excès, mais avec la volonté de maintenir un esprit d’équipe qui aurait pu être mis à mal en début de saison, avec les mauvais résultats. Carl Hoefkens a toujours maintenu le cap avec un discours positif, parfois excessif.
Le seul reproche de l’ancien entraîneur du Club Bruges était un mercato qui ne décollait pas selon lui, et il s’est posé des questions à la fin du mois d’août. Les arrivées d’Isaac Hayden, Steven Alzate, Kamal Sowah et Moussa Djenepo l’ont rassuré. Djenepo, en particulier, est l’un des joueurs, avec Zinho Vanheusden, Arnaud Bodart et Laurent Henkinet, qui servent de relais entre les différents groupes au sein de l’équipe.

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Il ne submerge pas l’équipe d’informations tactiques, il laisse place à la liberté d’action. Ils sont des relais utiles pour Hoefkens, qui n’est pas un entraîneur imposant, mais plutôt un technicien qui propose, et la nuance est importante. L’exemple de la mi-temps du match contre Anderlecht est significatif. Menés 0-2, les joueurs discutent de l’ajustement à effectuer sur le couloir gauche qui a été mis à mal. Hoefkens apporte ses ajustements sans jamais s’énerver.

Carl Hoefkens: “Tout le monde sait que je suis passionné, je peux être fou ou très content, vous savez.”
C’est l’un des aspects de la gestion de groupe de l’ancien joueur du Club Bruges : il n’essaie pas de créer des conflits pour piquer, et il accepte les erreurs, au point de le dire, comme après le match contre Anderlecht : “Cela ne me dérange pas d’avoir une équipe naïve qui fait des erreurs.” Marlon Fossey a noté en conférence de presse : “L’équipe est très jeune et il comprend que nous commettons des erreurs. Il ne bombarde pas le groupe avec des informations. Nous travaillons beaucoup la tactique, mais il laisse place à la liberté d’action. La connexion grandit de semaine en semaine.”

Il recadre Balikwisha, il est plus rond avec Ohio, il cite Emond et Perica en exemple
Au niveau individuel, il s’appuie sur d’autres ressorts, comme il l’a expliqué pour Nathan Ngoy et Isaac Price. Pour ces deux joueurs peu utilisés, il a adopté la même méthode en ne leur adressant pas la parole pendant une semaine, pour observer leur réaction à l’entraînement. Ensuite, il les a relancés et avait raison de le faire.

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À d’autres moments, il peut être plus sévère, comme lorsqu’il a remplacé William Balikwisha dix minutes après son entrée en jeu à Eupen. Le milieu offensif n’était pas assez impliqué et une discussion a suivi. Il peut aussi être plus compréhensif pour gérer d’autres cas, comme Noah Ohio, qu’il jugeait peu concerné avant un match. Pas un mot avant la rencontre, puis un recadrage, mais sans excès, devant tout le monde. La gestion de groupe est délicate et chaque joueur est différent.

Parfois, emporté par son enthousiasme, il peut aussi aller un peu trop loin, comme lorsqu’il a nommément cité Renaud Emond et Stipe Perica comme deux joueurs importants, en raison de leur implication à l’entraînement, après la victoire contre le Club Bruges. L’intention était louable, mais cela mettait en avant deux joueurs qui ne jouent plus et qui ne vivent pas nécessairement bien la situation.

La situation de Carl Hoefkens n’a jamais été remise en question au sein de la direction, même lors des moments difficiles. Il répond aux critères et sa personnalité est appréciée en interne pour sa communication et son implication. Son entente avec les autres membres du staff s’est également améliorée, et le rôle de Yaya Touré, qui était plus observateur au début, est devenu plus important en tant que conseiller auprès des joueurs, à l’instar de Thierry Henry en équipe nationale belge avec Roberto Martinez.

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À l’extérieur aussi, Carl Hoefkens a travaillé sa communication. Il s’est installé à Liège, tandis que sa femme et ses enfants sont restés à Knokke pour des raisons scolaires, afin de s’imprégner de l’ambiance de la Cité ardente. Il a rapidement compris qu’il devait avoir le public de son côté, et sa comparaison du Standard avec une belle femme “qu’on a envie d’inviter à danser” lors de sa présentation, n’était pas anodine. Après les victoires contre le Club Bruges et Anderlecht, il a fait référence à la belle femme en robe rouge, symbole de Sclessin, sur son compte Instagram en écrivant : “Je ne t’ai jamais vu briller autant.”

Pour que son équipe continue de briller et partager des moments de fête et de complicité, Carl Hoefkens veillera désormais à maintenir la pression sur un groupe qu’il souhaite garder à l’abri de l’euphorie. Cette semaine, avant le déplacement à Gand, il a dû resserrer un peu la vis, comme il l’a expliqué en conférence de presse : “Je n’étais pas satisfait de l’entraînement de mardi. Mercredi, avant l’entraînement, j’ai fait passer le message au groupe : si on pense baisser le rythme ou réduire l’envie à l’entraînement parce qu’on a remporté les deux derniers matchs, cela peut être dangereux.” Le message a été transmis sans élever la voix, avec la fermeté nécessaire d’un jeune entraîneur qui poursuit lui aussi son apprentissage.
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