Grâce à leur victoire sur Montpellier samedi (27-17), acquise par trois essais à deux, le Stade français conforte sa deuxième place au championnat de Top 14 (55 points), derrière le Stade toulousain (58 pts) qui reçoit Pau en soirée. Les Soldats roses améliorent ainsi leur bilan à domicile, avec neuf victoires désormais pour une seule défaite. De son côté, le MHR s’enfonce un peu plus dans la crise (9e, 39 pts).
Montpellier renversé
Rapidement douchée par deux essais aplatis coup sur coup par Montpellier, œuvres du demi de mêlée Kobus Reinach (9e) puis de l’arrière Anthony Bouthier (14e), la formation parisienne a réagi en marquant un essai sur ballon porté par son troisième ligne argentin Marcos Kremer. Le compteur débloqué côté Stade français, les hommes de Gonzalo Quesada ont retrouvé leurs automatismes et leur sérénité, bien guidés par leur demi de mêlée Morgan Parra.
Campant dans le camp adverse, les Parisiens ont profité de l’absence de nombreux cadres dans le pack du MHR (Bécognée, Mercer, Camara) pour forcer les lignes héraultaises, contraintes de faire des fautes. Après la pause, la domination parisienne s’est poursuivie avec un magnifique essai du centre Jérémy Ward dès la 45e minute, permettant aux Soldats roses de prendre l’avantage au score (20-14) pour la première fois de la rencontre.
Le club de la capitale, battu par Bayonne la semaine dernière, a ensuite connu un long moment de creux avant de faire le break par son pilier remplaçant Paul Alo-Emile, pour le troisième essai des Parisiens (27-17, 69e).
Lors de la prochaine journée, le week-end prochain, les hommes de Philippe Saint-André recevront Clermont. Mais le champion de France en titre, qui concède un quatrième revers de rang, voit le Top 6 s’éloigner un peu plus.
Castres étrillé
Que dire de Castres, le dernier finaliste ! L’électrochoc du changement de manager opéré cette semaine avec l’arrivée au chevet du club tarnais de Jeremy Davidson à la place Pierre-Henri Broncan n’a pas porté ses fruits. Le CO n’a pas vraiment existé à Bayonne (5e), toujours aussi souverain à domicile avec bonus en prime, important dans la lutte pour la qualification (41-10). Il le fallait pour suivre le rythme effréné des autres candidats au Top 6 jouant à la maison qui ont tous bonifié leurs succès.
Mention spéciale d’abord à Lyon (3e), opposé à un rival direct, le Racing 92, qui s’est appuyé sur une ligne de trois-quarts très performante (4 essais inscrits dont un doublé de l’ailier géorgien Davit Niniashvili) pour s’imposer facilement (45-11). Les Franciliens sont les grands perdants du jour et pourraient perdre leur 7e place actuel en cas de succès de Toulon dimanche soir à Clermont.
La Rochelle (4e), regonflé par son succès à Castres le week-end dernier, n’est pas tombé dans le piège briviste de son ancien manager Patrice Collazo. Il a fallu attendre la 78e minute pour que Levani Botia n’assure définitivement le 5e point des Maritimes (32-16) face au dernier de la classe.
Enfin, Chaban a de nouveau chanté le jeu offensif retrouvé de Bordeaux-Bègles (6e), muet depuis trois matches. C’est Perpignan, remanié, qui a fait les frais du réveil girondin avec six essais encaissés dont un triplé de l’ailier argentin Santiago Cordero (43-7).
En soirée, le leader Toulouse tentera d’imiter ce wagon d’ambitieux lors de la réception de Pau (12e), lui aussi en proie au doute ces derniers temps.
