Le Samedi Saint est le jour du silence | Felvidék.ma

Dans l’Église catholique, le deuil a commencé avec la messe tronquée du Vendredi Saint. Jésus est maintenant dans le tombeau. L’autel est dépouillé de toute décoration.

Pas de messe, pas de cloches. Les cloches « allaient à Rome », selon la croyance du Carême. Après la veillée du vendredi soir, toute la journée du samedi, jusqu’à la cérémonie de la résurrection, il est possible de prier devant le Saint-Sépulcre, et de méditer tranquillement.

Ce jour est annonciateur de la résurrection, il porte la joie d’une anticipation pleine d’espoir. Dans de tels moments, nos églises, nos foyers et nos cœurs sont remplis de silence, ce qui nous aide à comprendre le secret le plus profond de l’amour du Christ.

Le Samedi Saint est le jour « intermédiaire » entre la douleur de la mort de Jésus et la joie de sa résurrection. Ce jour est également connu comme le « jour le plus long ». Journée de réflexion, journée non liturgique, nous ne participons pas à la Sainte Communion, mais attendons en silence de revivre le découragement des disciples après la mort de Jésus.

En revanche, la cérémonie de la veillée pascale du samedi soir fait déjà partie de la liturgie pascale de la résurrection. Le Samedi Saint est aussi le jour de la « crise » de la Parole : les Évangiles n’en parlent pas non plus. C’est la période où le corps de Jésus repose dans le tombeau, et les apôtres ne savent toujours pas ce qui va se passer. Le cardinal Stanisław Ryłko, prélat de la basilique Sainte-Marie-Majeure, a parlé de cette fête à Radio Vatican.

Depuis 1987, dans cette basilique romaine a lieu le samedi saint la cérémonie de l’Heure des Mères, à propos de laquelle il dit : “Marie, invitée à la mission maternelle, ne peut rester sans enfant”.

L’Église tout entière naît de la douleur et de la foi de Marie, qui se tient aux côtés de la Vierge au pied de la Croix pour être éclairée par l’espérance.

Les paroles de sainte Elisabeth d’Árpád-háza à propos de Marie comme modèle ressemblent à ceci : « Bienheureuse es-tu qui as cru.

Notre-Dame nous enseigne la foi et l’espérance à une époque où tout le monde, même les disciples, se sentait perdu. Mais la Mère sait que ceux qui sont morts et enterrés reviendront dans la gloire. Le Samedi Saint est surtout “l’Heure de la Mère”, où la fille de Sion, Mère de l’Église, a vécu la plus grande épreuve de sa foi et de son unité avec son Fils, sauveur de l’homme. La Mère de la Douleur apparaît au tombeau de Jésus comme une icône de l’Église, qui veille sur le tombeau de son fiancé, en attendant la célébration de sa résurrection.

La Vierge Marie est donc pour nous un modèle dans les moments de douleur, dans les moments sombres où nous sentons que Dieu n’est pas présent. Cependant, la Vierge Marie est là, elle vit et elle s’est appuyée sur la volonté du Père céleste, répétant dans un certain sens le « oui » à partir duquel tout a commencé dans la maison de Nazareth », a déclaré le cardinal Stanisław Ryłko, grand prêtre de la Basilique de Santa Mariae Maggiore, sur l’importance de “l’Heure des Mères” .

Source : Radio Vatican

(Kornélia Berényi/Felvidék.ma)