(Bloomberg) – Le gouvernement britannique accélère les contrôles de sécurité nationale pour les nouveaux employés des aéroports afin de remédier aux pénuries de personnel post-pandémique qui ont contribué au chaos pour les voyageurs au Royaume-Uni et dans toute l’Europe.
Le Royaume-Uni a accéléré le processus de vérification que toutes les nouvelles recrues de l’aviation doivent subir, les contrôles d’accréditation étant achevés en environ cinq jours en moyenne et les contrôles antiterroristes prenant moins de 10 jours, selon un communiqué de presse envoyé par courrier électronique par le ministère des transports.
Le changement vise à aider l’industrie à recruter de nouveaux employés, tels que des agents de contrôle à rayons X, le plus rapidement possible, afin de pouvoir répondre à l’augmentation de la demande de vols, a-t-il déclaré.
Cet été, les vacanciers britanniques ont été confrontés à des scènes de chaos dans les aéroports, laissant l’industrie aéronautique et les gouvernements se disputer pour savoir qui est à blâmer. Les médias sociaux ont été inondés de plaintes concernant de longues files d’attente à la sécurité – entraînant dans certains cas des vols manqués – et des tas de bagages égarés à Londres.
Les pénuries de personnel ont été le principal déclencheur des perturbations. Les entreprises qui ont licencié des travailleurs ou les ont perdus au profit d’autres secteurs lorsque les avions ont été cloués au sol pendant la pandémie ont du mal à combler l’écart, mettant en péril la reprise naissante de l’industrie aérienne britannique.
Les compagnies aériennes et les aéroports sont également confrontés à des grèves de travailleurs réclamant de meilleurs salaires et conditions de travail, ce qui aggrave les perturbations. L’aéroport de Paris Charles de Gaulle a été plus calme dimanche après que certains travailleurs eurent interrompu une grève qui a entraîné l’annulation d’environ un cinquième des vols vendredi et samedi. Les pilotes de SAS AB menacent de faire grève et les pourparlers se poursuivront lundi.
Les équipages de cabine espagnols de Ryanair appellent à 12 jours de grève supplémentaires ce mois-ci, tandis que le personnel des bases d’EasyJet Plc a entamé vendredi la première d’une série de grèves de trois jours. La compagnie aérienne irlandaise s’attend à une perturbation minimale des vols à destination et en provenance de l’Espagne en juillet en raison du différend, a déclaré dimanche le transporteur dans un communiqué. Jusqu’à présent, moins de 1% des vols de Ryanair ont été affectés par le débrayage, a indiqué le transporteur.
