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le royaume de Fantàsia est entré dans l’imaginaire collectif – Corriere.it

le royaume de Fantàsia est entré dans l’imaginaire collectif – Corriere.it

2024-04-04 08:10:09

De Filippo Mazzarella

Le blockbuster allemand réalisé par Wolfgang Petersen a utilisé des effets spéciaux désormais très dépassés, mais n’a pas perdu de son charme

Le 6 avril 1984, « L’histoire sans fin / Die unendliche geschichte » sort dans les cinémas allemands (il faudra attendre d’abord le festival de Venise de cette année-là, puis les vacances de Noël). [noto anche con il titolo internazionale The NeverEnding Story]», un blockbuster basé sur le best-seller du même nom de Michael Ende de 1979. Et il a immédiatement établi un record : c’était le film le plus cher jamais réalisé en Italie, avec un budget de soixante millions de marks (environ vingt-sept millions de dollars au l’époque), presque entièrement allouée par la société de production Bavaria dans une tentative (réussie) de contrarier les mégaproductions hollywoodiennes pour enfants qui étaient alors à l’ordre du jour en Amérique et dominaient le box-office mondial.

Aux commandes de l’opération, fort de son succès partiellement inattendu qu’un autre film entièrement allemand au budget non moins stratosphérique comme “U-Boot 96 / Das Boot” (1981), on a appelé le solide réalisateur Wolfgang Petersen, devenu un garant après un long apprentissage à la télévision (principalement le très populaire -dans son pays natal – série policière “Tatort”). Si le succès du roman source (adapté seulement en partie et avec d’importantes variations par le réalisateur lui-même et le scénariste Herman Weigel) représentait une certitude, l’absence de grands noms dans un casting composé majoritairement de très jeunes acteurs et de créatures créées avec quoi à à l’époque où il était à la pointe de la technologie en matière d’effets spéciaux (pour les séquences les plus complexes, le plus grand “écran bleu” de l’histoire du cinéma a été construit, avant que le numérique ne rende l’impossible possible), il était au contraire une sérieuse inconnue. Mais le casting s’est également révélé prodigieux à sa manière.

Le film s’enracine dans la réalité quotidienne : d

ooù le petit Bastian (Barret Oliver), orphelin de mère, échappe à trois compagnons tyrans en se réfugiant dans la librairie ancienne tenue par le vieux Koreander (Thomas Hill) qui a l’intention de lire un obscur volume intitulé “L’histoire sans fin”. Malgré l’avertissement de l’homme, Bastian profite de son moment de distraction et vole le livre, puis se réfugie pour poursuivre son exploration dans le grenier de l’école. L’histoire se poursuit ensuite dans le royaume imaginaire de Fantàsia, dont les terres sont progressivement dévorées par une sombre entité appelée Néant et où le seul espoir de salut réside dans la figure de l’Enfante Impératrice (Tami Stronach), qui est cependant affectée d’un très haut point. maladie grave. C’est alors que le courageux « peau verte » Atreyu (Noah Hathaway) propose, dans le scepticisme général, de mener à bien la mission.

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Montant son cheval Artax et poursuivi par le loup noir Gmork créé à partir de Rien pour le gêner, Atreyu perd d’abord son fidèle compagnon dans les “Marais de la Tristesse”, puis décide de partir à la recherche de l’Oracle du Sud, que lui indique la tortue millénaire Morla, qui s’avère pourtant être trop éloigné pour ses forces. Le « dragon porte-bonheur » blanc Falkor vient à son aide et l’emmène à proximité de l’Oracle. Mais le garçon, avant de comparaître devant lui, doit passer une série de tests. Et c’est lors d’une de celles-ci (appelée “le miroir de l’âme”) qu’il découvre l’existence de Bastian en train de lire le livre de ses exploits. Puisque l’oracle révèle à Atreyu que le seul moyen de guérir l’Enfant Impératrice et de vaincre le Rien est de trouver un rêveur terrestre capable de donner un nouveau nom au souverain, Bastian devient partie intégrante du récit.

Il découvrira que le royaume de Fantàsia, autrefois sans limites puisqu’elle est constituée de la substance des rêves des êtres humains, elle s’éteint précisément à cause de leur tendance à ne plus croire à rien, laissant ainsi le champ libre à ceux qui peuvent exercer sur eux un contrôle maléfique et supérieur. Et quand tout semble perdu et que tous ses amis et compagnons sont progressivement tombés, après que Nothing ait même tenté de l’éliminer dans le monde réel, il découvrira qu’il est la clé pour sauver Fantàsia de son destin. Conçu éditorialement comme un objet “magique” (sa première édition était imprimée en deux couleurs, rouge et vert, pour distinguer les parties situées respectivement dans le monde des humains et dans celui de Fantàsia, ainsi que divisée en 26 chapitres dont les lettrines représentaient l’alphabet entier avec des monogrammes imaginatifs de la dessinatrice littéraire Roswitha Quadflieg), le roman « L’histoire sans fin » était un manifeste de l’anti-nihilisme de l’écrivain Michael Ende, influencé à parts égales par la tradition des contes de fées germaniques et par le monde révolutionnaire- créant la vision de JRR Tolkien ou de C.S. Lewis.

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Pour son adaptation cinématographique, quelque peu inévitable, Petersen a décidé de s’en tenir de manière presque radicale à sa philosophie sous-jacente : celle de se présenter comme un hommage au pouvoir de la narration exprimé avec un symbolisme et des traits riches (quoique « faciles ») (parfois grossièrement soulignés : comme dans le monologue explicatif du loup Gmork) d’allégorie « politique ». Si le conflit central entre Atreyu, le vaillant guerrier, et la force insidieuse et destructrice du Néant symbolise l’éternelle bataille entre la lumière et les ténèbres (ou entre l’espoir et le désespoir), le topos classique du « voyage du héros » nous oblige à affronter la dure réalités de perte et d’adversité, mais aussi avec le pouvoir « transformateur » du courage et de la persévérance. Tandis que le personnage de Bastian représente plutôt une sorte de contrechamp identificatoire « forcé » : c’est-à-dire le « spectateur » participant qui devient une partie intégrante et décisive du chemin narratif.

Fatalement « simplifié » et spectaculairement aussi adapté aux besoins d’un public d’enfants dont l’émerveillement était stimulé indépendamment de l’efficacité des effets spéciaux (aujourd’hui très âgés, mais déjà à l’époque consciemment presque inconscients du statut de vraisemblance), le film a conservé une grande partie de son essence charme naïf (presque paradoxal, vu l’ampleur de l’effort économique consenti) : et si les créatures fantastiques sont le résultat de manipulations de marionnettes et d’animatroniques (le géant de pierre Rockbiter, la tortue Morla, le menaçant Gmork, le tendre dragon porte-bonheur Falkor ; mais aussi des « collatéralités » comme l’escargot « de course » ou le couple de gnomes mignons) ont encore aujourd’hui leur place dans l’imaginaire collectif, c’est le trio de jeunes protagonistes humains, parfaitement choisis, qui révèlent (aussi) ces mises en scène des compétences qui conduiront ensuite Petersen à devenir l’un des réalisateurs hollywoodiens « importés » les plus habiles à allier divertissement et performances d’acteur très solides (un titre « explicatif » avant tout : le phénoménal et sous-estimé « Nel centro del mirino / In the Line of Fire » “, 1993, avec l’étonnant duel Clint Eastwood/John Malkovich).

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Complémentaire au succès du film (qui a eu deux suites malheureuses, à la fois oubliées et oubliables), était le slogan de la chanson titre, « The Neverending Story » : écrite par Giorgio Moroder et Keith Forsey et interprétée par Limahl, ancien chanteur de Kajagoogoo, absent de la version originale allemande. puis « ajoutée » pour une distribution américaine et internationale, elle est encore aujourd’hui l’une des chansons emblématiques de quiconque entend écrire des souvenirs de l’inimitable musique pop des années 1980. Sur le dernier détournement du nom du personnage d’Atreyu, choisi arbitrairement (et en conflit idéologique avec sa nature même) comme porte-drapeau moral d’une célèbre fête politique italienne, il vaut mieux tirer le voile sur oubli.

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4 avril 2024 (modifié le 4 avril 2024 | 07:09)



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