Ils sont souvent assis à leurs côtés le temps du traitement, ils tiennent dans leur carnet personnel les dates des prochains rendez-vous médicaux. Ils sont là pour essuyer les larmes et continuer de faire sourire les malades. Ils, ce sont les aidants. Des amis, des parents, des maris, des enfants, des étrangers parfois qui deviendront bien plus au fil du temps.
Le nouvel épisode, “UNidant, un rôle de cœur”proposé dans le cadre de la série web Corse-Matin : Cancer : voir au-delà des cicatrices, donnera l’occasion de mettre en lumière le grand rôle des proches dans le suivi et la guérison de ces femmes qui luttent contre la maladie.
La personne-ressource, le maillon de la chaîne
En France, toutes pathologies et situations confondues, plus de 8 millions de personnes veilleraient sur une personne malade, handicapée ou dépendante. De façon spontanée. Naturelle. Par amour simplement. 90 % de ces aidants ne se considèrent d’ailleurs pas comme tel, sous-estimant l’importance d’être aux côtés des malades. “ Je pense que l’aidant est un vrai soutien psychologique, moral et physique”, confie le Dr Franck Le Duff, directeur du centre régional de coordination du dépistage des cancers. Il ajoute : ” Il aide la personne malade à mieux comprendra sa maladie, il est présent en cas de coup dur. Il est là aussi pour lui rappeler ce qui a été dit lors des consultations car il a plus de recul. Dans cette mesure, il participe à la prise en charge du patient comme une personne-ressource.”
Une définition qui n’est pas sans rappeler celle partagée par Dominique Simeoni. Installé à San Martino di Lota, il affronte avec sa compagne le cancer. “J’assiste à tous les rendez-vous. J’interviens et je lui explique le plus simplement possible pour essayer de la rassurer sur la manière dont vont se passer les opérations. Mais cela n’a pas changé notre façon d’être dans le couple.” Et certains jours, lorsque le moral chute, il sait lui rappeler, avec ses mots à lui, parfois même en banalisant la maladie, ” qu’avec ou sans cheveux, elle est toujours belle et que je l’aime”.
Et lorsque l’aidant fait défaut, les bénévoles savent se mobiliser. À la Ligue contre le cancer de Haute-Corse, les malades isolées ne sont pas seules au moment où elles s’assoient sur le fauteuil pour recevoir leur protocole. ” On se doit d’être la bonne épaule lorsque le besoin se fait sentir. On visite les patientes à l’hôpital et parfois on les accompagne pour leur séance”, raconte Claudie Legay, la présidente de l’antenne départementale de la Ligue.
L’association Belles et battantes joue aussi ce rôle depuis onze ans “ pour créer rune chaîne rose pendant et après la maladie”. Selon Simone Grimaldi, sa présidente, l’accompagnement est indispensable car les femmes ont tendance à vouloir protéger leur famille d’abord et à s’effacer. Avec cette association, au contraire, elles doivent continuer à vivre en ne restant pas loin des lumières.
Parce qu’il n’existe pas un seul accompagnement, parce que les besoins divergent d’un patient à l’autre et parce que chaque combat est différent, les aidants comme les associations cherchent, au quotidien, les bons mots, pour avancer ensemble vers la guérison.
À noter :
* Il faut se faire dépister à partir de 50 ans, tous les deux ans, par une mammographie relue par un autre radiologue dans le cadre du dépistage organisé. Le dépistage précoce est recommandé pour les personnes ayant des cas dans leur famille.
* Les Corses ne sont pas moins dépistés globalement même si les chiffres du dépistage organisé sont mauvais sur l’île. Une situation qui s’explique par le dépistage parallèle. En Corse, le dépistage est principalement individuel et en grande majorité, les femmes ne bénéficient donc pas de la double lecture. Il peut donc y avoir une vraie perte de chances.
dans un article qui peut être bien référencé sur Google.
#Aidant #rôle #cœur
2023-08-06 19:35:01
