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Le roi de l’immobilier sous le choc – Benkos Signa en grande difficulté chez Julius Baer – Actualités

Le roi de l’immobilier sous le choc – Benkos Signa en grande difficulté chez Julius Baer – Actualités

2023-11-27 13:55:22

  • La banque privée Julius Baer révèle le montant de la dette du groupe Signa de l’entrepreneur immobilier René Benko.
  • Benko a fait la une des journaux ces dernières semaines, car son groupe Signa a faibli en raison de la hausse des taux d’intérêt.
  • Julius Baer a déjà pris des provisions la semaine dernière et craint de perdre de l’argent dans l’affaire Benko.
  • Le stock s’est ensuite effondré et ne s’est pas redressé depuis longtemps.

La position la plus importante du portefeuille de dettes privées s’élève à 606 millions de francs, a indiqué Julius Baer, ​​sans citer le nom de Benko. La banque a également confirmé que les 70 millions de provisions constituées depuis début novembre ont diminué « de manière significative » sur cette position.

Le bref bilan du rédacteur économique de SRF


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Benita Vogel, rédactrice économique de SRF :

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«Julius Baer ose s’enfuir: après l’émoi suscité par les provisions élevées dans le secteur des prêts et le krach boursier de la semaine dernière, la banque a annoncé qu’elle disposait d’un prêt de 606 millions de francs en cours auprès d’un conglomérat d’entreprises européen. Même si elle ne le confirme pas, il semble clair pour tout le monde qu’il s’agit de l’empire immobilier de l’Autrichien René Benko. Ce prêt important met en lumière une contradiction : Julius Baer est une banque privée qui gère l’argent de clients fortunés. Pourquoi prend-elle un risque de concentration élevé avec un seul prêt ? Parce que cela leur permet d’améliorer leurs marges. Un métier bancaire traditionnel qui pose désormais problème. Les prêts ne sont généralement pas garantis par des hypothèques, mais plutôt par des titres – des actions de sociétés par exemple. Dans ce cas, il s’agit de parts dans l’empire corporatif de Benko. L’entreprise étant en grande difficulté financière, ces actions et la protection pourraient bientôt ne plus valoir rien. Il existe donc un risque de pertes encore plus importantes pour Julius Baer. Financièrement, elle devrait pouvoir y faire face. Toutefois, cela ne contribuera guère à redorer le blason de la banque en tant que gestionnaire d’actifs solide.»

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Selon la banque, le portefeuille total de crédits de dette privée s’élève à 1,5 milliard de francs. De tels prêts structurés ne sont accordés qu’à une clientèle privée très fortunée. Les positions les plus importantes après Benko sont de 216 millions et 140 millions de francs. Ces prêts n’ont pas été accordés à des entrepreneurs immobiliers. Le portefeuille restant se compose de 19 positions nettement plus petites. Au total, la banque dispose d’un encours de prêts de 41 milliards.

Julius Baer ne tomberait pas

Selon la banque, l’engagement fragile envers Benko comprend trois prêts à différentes entités « au sein d’un conglomérat européen », a-t-elle précisé. Les prêts sont garantis par de multiples ensembles de garanties liées à l’immobilier commercial et au commerce de détail de luxe. L’engagement va désormais être restructuré sur le long terme.

L’institution financière a souligné que Julius Baer avait pris des mesures pour protéger ses intérêts et préserver la valeur des garanties fournies. Si d’autres corrections de valeur s’avèrent nécessaires, elles continueront à être comptabilisées « prudemment », a souligné Julius Baer.

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L’entrepreneur et propriétaire du globe René Benko.

KEYSTONE/DPA/Marcel Kusch

Même dans un scénario hypothétique de perte totale, le ratio pro forma des fonds propres de base de catégorie 1 (capital CET1) aurait été supérieur à 14 % à fin octobre 2023, calcule la banque. Julius Baer serait donc resté significativement rentable.

Les prêts accordés à Signa sont menacés car le groupe immobilier lourdement endetté et fortement imbriqué se bat pour sa survie. Certaines filiales, dont Signa Real Estate Management Germany GmbH, ont déjà dû déposer le bilan.

Signa en turbulence


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Légende:

REUTERS/Fabian Bimmer

Les turbulences entourant l’empire Signa font des vagues depuis longtemps. L’un des chantiers de construction de l’entreprise est également à l’arrêt depuis un mois. Il s’agit du prestigieux projet Elbtower à Hambourg. Selon un article de presse, le milliardaire et entrepreneur en logistique Klaus-Michael Kühne envisagerait désormais de reprendre le projet de grande hauteur dans sa ville natale.

La chaîne de grands magasins suisse Globus serait également touchée par un éventuel effondrement de l’empire corporatif Benkos. La moitié, y compris ses biens immobiliers, appartient à Signa. L’autre moitié appartient au groupe central thaïlandais ou à la très riche famille Chirathivat.

“Nous regrettons qu’un engagement individuel ait conduit à l’incertitude actuelle de nos parties prenantes”, a déclaré Philipp Rickenbacher, PDG de Julius Baer, ​​cité dans le communiqué. Nous allons maintenant examiner le secteur de la dette privée et le cadre dans lequel il fonctionne.

Les actionnaires ne devraient pas être punis

Dans le même temps, la banque s’efforce d’aplanir les vagues qui en résultent : Julius Baer confirme sa politique de répartition du capital, indique-t-elle dans le communiqué.

Concrètement, la banque vise un taux de distribution de dividendes d’environ 50 pour cent du bénéfice consolidé ajusté attribuable aux actionnaires. En outre, le dividende par action devrait être au moins aussi élevé que l’année précédente.

Il existe également un éventuel rachat d’actions. Julius Baer souhaite distribuer le capital de base commun, qui dépasse largement la quote-part de 14 pour cent, par le biais d’un rachat d’actions l’année suivante. La condition est qu’aucune opportunité d’acquisition intéressante ne se présente.



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