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Le rejet de la vente à perte du carburant par les distributeurs

Le rejet de la vente à perte du carburant par les distributeurs

C’est du cabinet de Matignon que provient l’idée de vendre le carburant à perte. Annoncé par Elisabeth Borne, cela a ensuite été rejeté par les distributeurs, dont Alexandre Bompard (à gauche) et Patrick Pouyanné (à droite). AFP / GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP / EMMANUEL DUNAND / AFP / EMMANUEL DUNAND RÉCIT – En quelques jours, la proposition avancée par la première ministre a suscité une levée de boucliers de la part des principaux intéressés. Coulisses d’un échec annoncé. “Nous ne vendrons pas à perte, parce que nous ne pouvons pas vendre à perte.” Le PDG de Carrefour a jeté un froid ce mercredi matin à l’Assemblée nationale. Devant les députés membres de la Commission des affaires économiques, Alexandre Bompard a confirmé publiquement, sans prendre de gants, ce que Le Figaro révélait dès mardi soir : pas question de revendre du carburant à perte dans les stations-service des hypermarchés. Et ce, même si une loi le permettait, même si le gouvernement exerce une douce pression pour que les enseignes contribuent à redonner du pouvoir d’achat aux Français, touchés par une inflation alimentaire persistante (+21% sur deux ans). “L’interdiction de la vente à perte est un principe très important du commerce depuis 1963, a prévenu Alexandre Bompard. Il ne faut pas ouvrir cette boîte de Pandore, au risque de fragiliser à la fois l’équilibre des filières et l’équité territoriale entre les consommateurs.” Les dirigeants des autres géants de la distribution, également réunis dans les sous-sols du Palais Bourbon pour une table ronde consacrée au futur projet de loi destiné à faire avancer les négociations tarifaires avec les industriels de l’agroalimentaire, ont tous tenu le même discours. Même si les enseignes se livrent à une guerre des prix acharnée dans les rayons, leurs dirigeants ont fait la paix des braves à la pompe. Pas de revente à perte. “On ne va pas utiliser cette possibilité, car sinon on devrait augmenter le prix des pâtes”, a justifié Thierry Cotillard, PDG du groupe Les Mousquetaires (Intermarché). On n’est pas fous”. Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 87% à découvrir. Vente Flash -70% Offre disponible jusqu’au 25 septembre. Sans engagement. Déjà abonné ? Connectez-vous dans un article qui peut se classer haut sur google.
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