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Le réchauffement climatique favorise la prolifération des virus responsables du chikungunya, de la dengue et de la fièvre hémorragique en France

Le réchauffement climatique favorise la prolifération des virus responsables du chikungunya, de la dengue et de la fièvre hémorragique en France

Les virus responsables du chikungunya ou de la dengue pourraient-ils prospérer en France ? Avec le réchauffement climatique, cette hypothèse semble de plus en plus probable. Leur vecteur, le célèbre moustique-tigre, est déjà présent sur notre territoire depuis 2004, et il continue de s’étendre vers le nord.

L’arrivée du moustique-tigre n’est pas vraiment due au réchauffement climatique. Selon Didier Fontenille, entomologiste médical et directeur de recherche à l’Institut de recherche pour le développement (IRD), cela est plutôt lié à la mondialisation. Les œufs de moustiques-tigres ont été transportés dans des marchandises, comme des pneus d’occasion, permettant ainsi à l’espèce de se développer en dehors de son écosystème d’origine.

Sur les continents qu’il a colonisés, l’augmentation des températures pourrait augmenter le risque sanitaire. En effet, plus il fait chaud, plus il y a de risque de se faire piquer par le moustique-tigre et donc de contracter l’un des virus qu’il peut transmettre, tels que le chikungunya, le Zika ou la dengue. Le climat agit également à plusieurs niveaux. La chaleur favorise la multiplication du virus à l’intérieur du moustique, ce qui accélère sa transmission. De plus, des températures élevées permettent un développement plus rapide des larves, augmentant ainsi le risque de transmission. Les sites de pontes, comme les soucoupes sous les pots de fleurs, les arrosoirs ou les pneus, sont également plus nombreux en raison des événements climatiques extrêmes de plus en plus fréquents.

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Jusqu’à présent, la plupart des cas de dengue, de Zika ou de chikungunya en France métropolitaine étaient importés par des voyageurs revenant d’Afrique ou d’Asie. Cependant, il y a une augmentation des cas autochtones, où les malades se font piquer par un moustique-tigre en France, qui propage ensuite le virus. On observe déjà une augmentation de ces cas, avec deux cas autochtones de dengue enregistrés cet été dans les Bouches-du-Rhône. Les vagues de chaleur de l’été dernier ont probablement joué un rôle dans leur apparition.

Un autre virus qui risque de se développer en raison du changement climatique est le virus du Nil occidental. Cet arbovirus peut provoquer des atteintes neurologiques graves. Il a été introduit en Europe par des oiseaux migrateurs en provenance d’Afrique. En raison du changement climatique, ces oiseaux pourraient continuer à coloniser de nouveaux territoires, ce qui favoriserait la propagation du virus. En France, plusieurs cas ont déjà été signalés depuis le début de l’été.

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Enfin, il y a également une préoccupation concernant la fièvre hémorragique de Crimée-Congo, transmise par les tiques Hyalomma. Ces tiques, originaires d’Afrique et d’Asie, se sont installées en Corse depuis les années 1960 et pourraient poursuivre leur expansion en raison du changement climatique. Plusieurs cas autochtones ont déjà été rapportés en Espagne, et il est probable que des cas humains apparaissent également en France dans les années à venir.

Il est important de continuer à mener des recherches pour comprendre l’adaptation de ces vecteurs infectieux au climat et à l’environnement en France, et pour anticiper leur progression. Cette situation représente déjà une préoccupation de santé publique.
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2023-08-18 18:25:00

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