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Le projet d’expansion de Trans Mountain est fortement endetté, selon un rapport de la Corporation de développement des investissements du Canada (CDEV) pour le plan d’entreprise 2023-2027. Bien que le projet soit réalisé à environ 80%, rien ne garantit que Trans Mountain pourra obtenir du financement privé pour continuer les travaux. Si l’entreprise ne peut plus emprunter, la construction du projet devra être interrompue et la date de mise en service sera retardée. Les coûts du projet ont également explosé, passant de 7,4 milliards de dollars en 2018 à 30,9 milliards aujourd’hui. La vente du pipeline à court terme est peu probable et le gouvernement fédéral doit encore éponger les intérêts sur la dette publique et reste responsable des 10 milliards de dollars empruntés aux banques moyennant une garantie fédérale.

Le projet d’expansion de Trans Mountain est fortement endetté, selon un rapport de la Corporation de développement des investissements du Canada (CDEV) pour le plan d’entreprise 2023-2027. Bien que le projet soit réalisé à environ 80%, rien ne garantit que Trans Mountain pourra obtenir du financement privé pour continuer les travaux. Si l’entreprise ne peut plus emprunter, la construction du projet devra être interrompue et la date de mise en service sera retardée. Les coûts du projet ont également explosé, passant de 7,4 milliards de dollars en 2018 à 30,9 milliards aujourd’hui. La vente du pipeline à court terme est peu probable et le gouvernement fédéral doit encore éponger les intérêts sur la dette publique et reste responsable des 10 milliards de dollars empruntés aux banques moyennant une garantie fédérale.

Des documents de Trans Mountain et d’autres services du gouvernement fédéral indiquent qu’en mars 2023, le projet d’extension était réalisé à environ 80 %. Toutefois, le résumé du plan d’entreprise 2023-2027 de la Corporation de développement des investissements du Canada (CDEV) révèle que la société Trans Mountain est fortement endettée mais qu’elle s’attend à ce que les quelque 890 000 barils de pétrole qui pourront circuler quotidiennement dans l’oléoduc agrandi génèrent suffisamment de profits pour rembourser la dette.

Dans son rapport annuel de 2022, la CDEV qualifie les emprunts de Trans Mountain de risques financiers considérés comme faibles pour les emprunts faits auprès du gouvernement fédéral mais en augmentation lorsqu’il est question de prêteurs privés.

En décembre 2022, la Trans Mountain Corporation (TMC), qui gère le projet d’extension, avait déjà obtenu au moins 10 milliards de dollars auprès des grandes banques canadiennes grâce à une garantie d’Ottawa, en plus de l’argent emprunté au gouvernement fédéral, et avait encore besoin de quelques milliards de dollars pour terminer les travaux.

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L’ennui, dit la CDEV, c’est que rien ne garantit que Trans Mountain pourra obtenir du financement privé. Combinée au refus d’Ottawa d’investir davantage de fonds publics dans ce projet, cette incertitude quant à la capacité d’emprunt jette un doute sérieux sur la capacité de la TMC à poursuivre ses activités.

Si Trans Mountain ne peut plus emprunter, la CTM prévient que la construction du projet d’agrandissement du réseau de Trans Mountain devra être interrompue, les travailleurs licenciés, les entrepreneurs remerciés et la date de mise en service retardée.

Malgré tout, la TMC promet de générer des bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) de 2,4 milliards de dollars dès la première année d’exploitation de l’oléoduc agrandi. L’entreprise espère ainsi pouvoir commencer à rembourser ses dettes.

Entre les coûts de la main-d’œuvre, des matériaux, des exigences environnementales et des problèmes d’ingénierie posés par la topographie britanno-colombienne, les coûts du projet d’agrandissement ont explosé.

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Lors de l’achat de l’oléoduc de Kinder Morgan pour 4,5 milliards de dollars, en 2018, le coût du projet d’agrandissement était évalué à 7,4 milliards de dollars. En février 2020, le coût estimé est passé à 12,6 milliards avant d’atteindre 21,4 milliards en 2022. À ce jour, la facture totale attendue s’élève plutôt à 30,9 milliards de dollars.

Quelque 80 % des dépassements de coûts ne peuvent pas être refilés aux clients sous forme d’augmentation des droits pipeliniers puisque ces derniers sont protégés par les contrats qui les lient à Trans Mountain.

Depuis l’achat du pipeline en vue de terminer les travaux d’agrandissement, le gouvernement fédéral soutient n’être qu’un propriétaire temporaire de l’ouvrage. Toutefois, le plan d’entreprise de la société Trans Mountain ne prévoit pas de vente à court terme.

Même si l’oléoduc était mis en vente, la directrice principale des investissements des fonds Brompton, Laura Lau, doute qu’Ottawa puisse récupérer les quelque 35 milliards de dollars engloutis dans le pipeline.

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Je crois que nous devons nous préparer à le voir vendu à perte affirme-t-elle.

Même son de cloche du côté de l’économiste Robyn Allan qui, dans un rapport préparé pour un groupe d’avocats spécialisés en causes environnementales de Vancouver, note que pour pouvoir vendre Trans Mountain, Ottawa devra en éponger le passif. Ça sent la remise de dette écrit-elle.

Entre-temps, même s’il n’a pas l’intention d’investir davantage de capitaux dans le projet, le gouvernement fédéral doit encore éponger les intérêts sur la dette publique et reste responsable des 10 milliards de dollars empruntés aux banques moyennant une garantie fédérale.

Originalement prévue pour 2022, la mise en service de l’oléoduc à capacité triplée n’aura pas lieu avant le premier trimestre de 2024.
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