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“Le procès en appel du journaliste algérien El Kadi Ihsane incarcéré pour « financement étranger » : reporté au 4 juin prochain”

“Le procès en appel du journaliste algérien El Kadi Ihsane incarcéré pour « financement étranger » : reporté au 4 juin prochain”

Le procès en appel du journaliste algérien El Kadi Ihsane, incarcéré depuis le 29 décembre dernier pour « financement étranger » de son entreprise de presse, a été renvoyé au 4 juin prochain, selon ses avocats. Me Zoubida Assoul a rapporté que la Cour d’Alger a rejeté la demande de remise en liberté provisoire du journaliste et directeur des sites « Maghreb Emergent » et « Radio M », introduite par le collectif de défense. Le tribunal de Sidi M’hamed d’Alger a condamné le patron de presse algérien le 2 avril dernier en première instance à 5 ans de prison dont trois ans fermes et 700 000 dinars d’amende. La société « Interface Médias », éditrice des deux médias dirigés par El Kadi Ihsane, a été dissoute, tous ses biens confisqués, et une amende de dix millions de dinars (plus de 68 000 euros) a été infligée à son entreprise. Le journaliste détenu, critique du pouvoir, est poursuivi pour « perception de financements de l’étranger à des fins de propagande ». Sa fille Tinhinane, également actionnaire d’« Interface Médias », a transféré de Grande-Bretagne 25 000 livres sterling pour payer les charges de l’entreprise après le blocage de ses comptes. L’incarcération d’El Kadi Ihsane, âgé de 63 ans, a suscité de nombreuses réactions en Algérie et à l’étranger. Reporters Sans Frontières a appelé au respect de la liberté de la presse en Algérie et à la libération d’El Kadi Ihsane. Deux des principales formations politiques d’opposition en Algérie, le Parti des travailleurs et l’Union pour le changement et le progrès (UCP), ont dénoncé le verdict prononcé à l’encontre du journaliste Ihsane El Kadi, réitérant leur soutien à « tous les détenus politiques et la revendication de leur libération sans conditions ». Le Comité national pour la libération des détenus en Algérie (CNLD) a qualifié cette condamnation de « verdict de la honte ». Selon les organisations de défense des droits de l’Homme, environ 300 prisonniers d’opinion croupissent dans les geôles algériennes, certains depuis plus de trois ans sans le moindre procès, et les libertés fondamentales et droits humains continuent d’être ignorés, violés et délibérément mis à mal.

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