Nouvelles Du Monde

Le problème culturel des banlieues – travailleurs du monde

Le problème culturel des banlieues – travailleurs du monde

2023-09-10 14:15:03

Palerme, Caivano puis Tor Bella Monaca et Naples. Des événements terribles auxquels l’actualité de cet été nous a contraint de façon dramatique à faire face. Suscitant un désarroi et une désapprobation qui se sont exprimés dans une attitude unanime de condamnation. Si perturbateur, parfois, que même les victimes d’actes de violence ne sont pas épargnées, accusées sans générosité de ne pas les avoir empêchées. Démontrer à quel point le problème peut être complexe et semé d’embûches.

Certaines banlieues ne sont, on le sait, que des endroits peu agréables. L’état de dégradation dans lequel ils se trouvent et la vie difficile qui se déroule dans certains quartiers, abandonnés à eux-mêmes en raison d’une sorte de résignation à la tolérance de la part des institutions, sont connus depuis un certain temps. Grâce à la politique, qui préfère ne pas voir un certain type de malaise infime et préfère se consacrer aux grands sujets, qui donnent plus de visibilité et trouvent un plus grand écho dans le débat public.

Il est évident, face à des événements de ce genre, que le problème ne peut pas être résolu en encerclant les banlieues avec des milices armées, comme le suggère quelqu’un qui surf sur la vague des reproches. Ni de les vider de résidents respectables – pour répondre à leurs demandes d’aide – laissant le champ libre aux criminels. Qui trouvera toujours d’autres victimes prêtes à succomber à leurs violences, en remplacement de celles emmenées. Ni avec des interventions ponctuelles et tout à fait symboliques, comme la réorganisation de l’installation sportive qui a été le théâtre des violences. Comme peut-être, malheureusement, le nouveau le sera dans des dizaines d’années si personne n’en prend soin et ne l’abandonne à lui-même. Ni en imposant des sanctions plus sévères aux contrevenants aux réglementations punitives émises. Des règles ajoutées spécifiquement, mais presque impraticables dans la réalité des faits sinon dans l’imagination de ceux qui ne les connaissent pas et, encore moins, ne connaissent pas la vie quotidienne des personnes qui doivent faire face à de tels faits. Ou en s’appuyant sur l’effet propagandiste d’un blitz policier, comme le voulait le gouvernement, avec des résultats concrets absolument médiocres, comme on pouvait s’y attendre, et avec un impact quasiment nul sur le tissu social en termes de rétablissement définitif de la légalité.

Lire aussi  Pékin pourrait riposter en perturbant la chaîne d'approvisionnement

Parce que – comme beaucoup l’ont souligné – le problème est culturel et doit être abordé comme tel. Mais nous devons faire attention à ce que signifie cette affirmation et, par conséquent, à la manière dont l’objectif doit être mis en œuvre si nous voulons qu’il donne les résultats souhaités.

La culture, dans toutes ses acceptions, est exclusivement le produit secondaire de la relation entre l’homme et l’environnement, quels qu’en soient la nature et le type. Il n’est capable d’influencer de manière indépendante cette relation que par réflexe, une fois celle-ci acquise et assimilée. La culture ne réside pas, déjà perfectionnée, dans un empyrée d’où descend bienveillante sa lumière pour éclairer les esprits de sa sagesse infinie, sauf dans les allégories métaphysiques qui fascinaient les poètes médiévaux. C’est l’environnement, naturel et humain, qui le définit et configure son caractère – qui est proportionné à tout environnement – et décide de ses résultats. Et, par conséquent, l’environnement, dans son sens le plus large, doit être le lieu privilégié de toute intervention visant à restaurer les conditions de vie civile là où elles ont été perdues, perdues dans la décadence des lieux qui ont appauvri leur âme.

Lire aussi  La fille de bal avec le bal le plus cher de notre pays s'est avérée travailler comme... PHOTO 18+

La résignation est fatale lorsqu’aucune alternative plausible n’est envisagée. Le condamner ne sert pas à éliminer ses causes. Cela ne fait qu’accroître la solitude de ceux qui en subissent les conséquences, impuissants.

Bien sûr, peu importe à Vico – selon qui « l’ordre des idées doit procéder selon l’ordre des choses » – de se rendre compte qu’il faut changer les choses que nous vivons pour changer la façon dont nous les concevons. Le Parc Vert de Caivano n’a pas besoin d’imposer l’autorité de l’État par décret, pas plus que les services de l’État qui justifient – en termes de qualité de vie – la confiance placée dans cette autorité par ceux qui y vivent, plutôt que dans d’autres, déjà répandus sur le territoire, car ils sont l’expression de ce qu’il est aujourd’hui. L’ordre des choses, justement, qui seul peut changer le cours des idées de ceux qui les vivent.

C’est la seule opération culturelle sérieuse à être réalisée. À Caivano, comme ailleurs, dans les nombreux lieux de malaise qui naît de l’indifférence. Et de l’abandon coupable de ceux qui auraient dû s’occuper d’eux et qui ne l’ont pas fait, même si ces sujets ne manquaient pas du tout de la culture politique nécessaire pour prendre conscience des inévitables conséquences sociales de leur désintérêt.

Lire aussi  Poutine a décidé de transférer le système de défense aérienne Buk, qui a abattu l'avion

De ce point de vue, les marges du mal-être sont partout. Destiné à se développer lorsque la politique est incapable de faire de la culture la véritable clé de sa relance. Autrement dit, elle ne sait pas créer les conditions de vie adéquates pour que la mentalité sociale – qui est la cause et l’effet de la culture mais qui suit les empreintes de l’expérience – trouve du réconfort dans des ambitions de vie inspirées par le meilleur niveau de civilisation auquel le siècle a été vécu. permet, dans différentes situations, d’aspirer.



#problème #culturel #des #banlieues #travailleurs #monde
1694391866

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

ADVERTISEMENT