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Le président salvadorien Nayib Bukele et sa popularité de plus de 90% : paix dans des quartiers gangrenés

Le président salvadorien Nayib Bukele et sa popularité de plus de 90% : paix dans des quartiers gangrenés

Nayib Bukele, président salvadorien et candidat à sa réélection, atteint une cote de popularité de plus de 90% après avoir restauré la paix dans des quartiers gangrenés par les bandes rivales.


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Dimanche 4 février, le président salvadorien Nayib Bukele est quasiment assuré de l’emporter pour un second mandat. Sa popularité dépasse les 90%, grâce à sa politique de main de fer contre les gangs qui plaît à une population excédée par la violence. Il a fait enfermer près de 75 000 membres présumés de ces gangs, redonnant la paix aux quartiers autrefois contrôlés par ces bandes de jeunes tatoués.

Sur les rives du lac Ilopango, à deux heures de route de la capitale San Salvador, des familles sont attablées dans une vingtaine de restaurants. Tout semble respirer la tranquillité chez Concepción López. Mais selon cette patronne, la sensation de paix serait en réalité toute récente : “Aujourd’hui, les touristes viennent mais avant ils ne venaient pas, à cause de la situation dans laquelle on était avec ‘Los muchachos’ qui faisaient payer le loyer, qui étaient tout le temps-là, et ne laissaient pas les touristes en paix. C’était comme si nous étions en guerre parce que nous ne vivions pas en paix, mais aujourd’hui c’est fini. On peut travailler 24 heures sur 24 et c’est tranquille.”

“Il utilise cette politique comme un outil de propagande”

“Les garçons”, comme les appellent les Salvadoriens, sont les membres des deux gangs qui ont ensanglanté le pays depuis 30 ans. La Mara Salvatrucha et le Barrio 18 contrôlaient des territoires entiers et se combattaient entre eux. Depuis leurs détentions à partir de 2022, les habitants peuvent enfin raconter la violence qu’ils ont connue, comme explique Elisa Mejia, une commerçante âgée de 65 ans. “Ils ont tué un de mes fils, ça ne fait pas très longtemps. Il vivait à la campagne et on m’a dit qu’ils l’avaient confondu avec quelqu’un d’autre. Ils ont tué mon père aussi”, confie-t-elle.

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Au Salvador, on pouvait se faire tuer simplement pour entrer dans le mauvais quartier ou pour être confondu avec un autre. Mais les habitants ont toujours peur du retour de ces gangs. Le président Nayib Bukele a fondé toute sa campagne électorale sur cette terreur, comme l’explique Marvin Reyes, qui dirige le syndicat de la police nationale. “Bukele continue de promouvoir ce discours : ‘Si l’opposition gagne, elle va relâcher les membres du gang qui vont de nouveau tuer’. C’est du chantage, critique-t-il. Il utilise cette politique comme un outil de propagande, et non plus comme une mesure pour combattre les gangs.”

Nayib Bukele sera très probablement réélu grâce à cette politique et cette peur. Reste que de très nombreux innocents, qui ont été pris dans les mêmes filets que les membres des gangs, n’ont aucune chance d’accéder à la justice. La paix existe bien au Salvador, mais à quel prix ?

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