TEMPO.CO, Jakarta – Le président du KPU, Hasyim Asy’ari, explique une multitude de problèmes lors des élections de 2024 ainsi que la violation éthique que le KPU a commise lors de l’enregistrement de la candidature de Gibran.
Les élections générales de 2024 sont enfin terminées, non sans laisser dans leur sillage une série de plaintes. Le chaos a éclaté lors du vote dans le pays et à l’étranger. Dans diverses régions, de Java occidental à la Papouasie du Sud, les électeurs auraient reçu des bulletins de vote pré-perforés pour voter.
Le maelström s’est poursuivi dans la phase de récapitulation. La Commission électorale générale (KPU) a cessé d’enregistrer les votes dans la plupart des sous-districts sous prétexte de synchroniser les données du système d’information de récapitulation (Sirekap) avec le formulaire C, qui contient le total des votes dans chaque bureau de vote. L’application d’enregistrement des votes de KPU était semée d’irrégularités et d’erreurs. En conséquence, les élections de 2024 ont été qualifiées de pires élections générales depuis le Reformasi.
Le président du KPU, Hasyim Asy’ari, a toutefois exprimé son désaccord. Il a fait valoir que les manifestations ont toujours accompagné les élections qui ont entraîné un changement de régime. « Les gens ont l’enthousiasme nécessaire pour suivre et participer aux élections et être critiques », a-t-il déclaré jeudi 22 février dernier.
Il ne s’agit pas uniquement de la manière dont les élections se sont déroulées. Cependant, la crédibilité des élections a été remise en question, étant donné la violation éthique commise par Hasyim et les membres du KPU lors de l’enregistrement de la candidature du fils du président Joko Widodo, Gibran Rakabuming Raka, comme candidat à la vice-présidence. Le KPU a ensuite reçu un sévère avertissement de la part du Conseil d’éthique de l’organisation électorale. Hasyim a déclaré que la nomination de Gibran répondait toujours aux exigences sans qu’il soit nécessaire de modifier les règlements du KPU.
Hasyim a reçu les journalistes de Tempo pour une interview spéciale dans son bureau du bâtiment du KPU au centre de Jakarta. Pendant près de trois heures, il a expliqué le chaos autour des élections, les sanctions qu’il a reçues pour violation de l’éthique et la bureaucratie du KPU qui succède à celle d’une institution militaire. « Nous voulons que les régions reçoivent le même message au quartier général, (délivré via) une ligne de commandement (pas dans le texte) », a-t-il déclaré.
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