Le président allemand exhorte la Chine et les États-Unis à renforcer le dialogue

BERLIN: Le président allemand a exhorté lundi 19 juin Pékin et Washington à renforcer le dialogue, alors qu’il accueillait le Premier ministre Li Qiang à un moment où les politiques de la Chine sur la Russie, le commerce et les droits de l’homme reçoivent un accueil de plus en plus hostile en Occident.

Li, qui a été nommé Premier ministre chinois en mars, effectue une visite dans deux pays qui le conduira également en France pour un sommet sur le financement du climat organisé par le président Emmanuel Macron.

Le président allemand Frank-Walter Steinmeier a souligné l’importance des liens entre la Chine et les États-Unis pour “la sécurité et la coopération mondiales”, a écrit sa porte-parole Cerstin Gammelin sur Twitter.

“Il a appelé au renforcement des canaux de communication entre les deux pays”, a-t-elle ajouté, après des mois de tensions américano-chinoises.

Steinmeier a également exhorté Pékin à utiliser son « poids politique et son influence sur la Russie pour instaurer une paix juste » en Ukraine, a déclaré Gammelin.

La tournée européenne de Li a eu lieu alors que le secrétaire d’État américain Antony Blinken effectuait un voyage à fort enjeu à Pékin, où un aperçu d’optimisme a été observé avec le président Xi Jinping évaluant que “quelques progrès” avaient été réalisés.

À Berlin, Li et son cabinet rencontreront mardi le chancelier Olaf Scholz et son équipe pour des soi-disant consultations gouvernementales, lorsqu’il devrait exposer les “espoirs de la Chine d’approfondir et d’étendre ses relations” avec le poids lourd de l’Union européenne.

Mais la première stratégie de sécurité nationale de l’Allemagne, publiée il y a quelques jours, pourrait donner le ton aux pourparlers.

Le plan accusait avec véhémence la Chine d’agir contre les intérêts allemands, de mettre la sécurité internationale “sous une pression croissante” et de ne pas tenir compte des droits de l’homme.

Dans le même temps, il a souligné la nécessité d’obtenir la coopération de Pékin sur des questions mondiales telles que la lutte contre le changement climatique.

Scholz lui-même avait déclaré que le message envoyé par le document est que “l’intégration de la Chine dans le commerce mondial et les relations économiques mondiales ne doit pas être entravée”.

“Mais en même temps, les problèmes de sécurité qui se posent à nous doivent être pris en compte.”

Pékin s’est hérissé d’être décrit comme un “partenaire, un concurrent et un rival systémique” dans le texte, affirmant que de telles étiquettes ne feraient que “pousser notre monde vers un vortex de division et de confrontation”.