Le préavis de grève aux TPG est réactivé
Les négociations entre les syndicats et la direction de la régie de transports publics patinent. Le SEV annonce déposer un préavis de grève.
En 2022, une grève des TPG avait déjà paralysé le canton durant quelques jours.
LAURENT GUIRAUD
La menace de la grève plane à nouveau sur les Transports publics genevois (TPG). Selon nos informations, les négociations en cours depuis le 12 février entre la direction et les syndicats seraient infructueuses. Un préavis de grève va être très prochainement déposé.
Une rencontre entre la direction et les syndicats aura lieu mardi prochain. Si aucune proposition n’en ressort, ces derniers pourraient appeler à la grève.
Contactée, la secrétaire syndicale du SEV, Aurélie Lelong, confirme cette menace. «La direction des TPG a décidé de lier nos revendications à une augmentation des heures de travail des conducteurs. Alors que nous voulions des solutions pour répondre à la souffrance du personnel, la réponse de la direction a été d’augmenter le temps de travail», regrette-t-elle.
Séance «de la dernière chance»
Pour rappel, plusieurs syndicats représentant les conducteurs de bus et de tram demandent depuis plusieurs mois une hausse du nombre de conducteurs «de réserve» ainsi qu’une revalorisation de leur salaire de 1,5%. Ils souhaitent aussi une compensation salariale pour compenser la hausse des tarifs de parking pour les employés. Enfin, ils veulent réduire des plages horaires des conducteurs dits «voltigeurs» à quatre heures.
Les deux contre-propositions faites par la direction ont été nettement refusées par le personnel. Dans la consultation effectuée par le SEV, 76,2% des conducteurs les ont rejetées. Les TPG ont aussi mené une consultation. Les deux options ont connu le même sort.
Ce mardi, une séance «de la dernière chance» aura lieu, relève Aurélie Lelong. Selon la secrétaire syndicale, la balle est dans le camp de la direction: «Vu le clair refus de ses propositions par les collègues, nous attendons des réponses concrètes. Nous voulons des engagements de l’entreprise sur nos revendications et leur mise en œuvre rapide afin d’améliorer les conditions de travail du personnel en souffrance.» Elle constate qu’une seconde grève des conducteurs TPG en deux ans serait un triste record.
Direction surprise
Contactée, la direction des TPG indique n’avoir pas été informée de la réactivation d’un préavis de grève. Pour autant, elle précise que le refus de la consultation peut avoir pour conséquence la réactivation d’un préavis de grève.
Elle rappelle que des discussions se sont tenues deux fois par semaine depuis le début du mois de février: «Elles ont mené à deux variantes concrètes et substantielles mises en consultation auprès des collaborateurs et des collaboratrices ainsi que des organisations représentant le personnel.» Une réunion a d’ailleurs eu lieu jeudi dernier.
Les TPG s’engagent à accélérer le recrutement de nouveaux conducteurs, un «effort massif, comprenant l’engagement de plus de 200 personnes sur l’année en cours». Il doit permettre de réduire la pénibilité actuelle et de répondre au développement futur de l’offre.
Enfin, la direction et le conseil d’administration expliquent vouloir poursuivre le dialogue et espèrent trouver une solution constructive.
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