2023-08-02 21:46:00
Depuis que la Russie a suspendu l’accord céréalier ukrainien le mois dernier, les infrastructures de cet endroit ont été submergées par les bombardements des ports fluviaux ukrainiens sur le Danube, qui sont devenus vitaux pour l’écoulement de la production.
Dan Dolghin, directeur de Comvex, l’une des entreprises qui réceptionnent les marchandises ukrainiennes, a déclaré à l’AFP que “70% des céréales nous parviennent par bateaux sur le fleuve”.
Le 17 juillet, Moscou a suspendu l’accord international qui autorisait l’exportation, par voie maritime, de 33 millions de tonnes de céréales et grains ukrainiens.
Depuis, la Russie a systématiquement tenté d’attaquer les points stratégiques qui permettent encore à l’Ukraine d’exporter ses récoltes au compte-goutte.
Les ports fluviaux de Reni et d’Izmail, dans la région d’Odessa – à la frontière avec la Roumanie -, devenus vitaux pour l’écoulement de ces produits sur le Danube, sont désormais également la cible des militaires russes.
– Augmenter le rythme –
Afin d’accélérer les exportations, le réseau ferroviaire roumain se développe progressivement, mais non sans difficulté, en raison de la différence de types de voies dans les deux pays.
“Il y a des investissements en cours à la frontière pour accélérer le passage des wagons”, explique le dirigeant de Comvex, dont l’entreprise a investi plus de 3 millions d’euros (environ 15,8 millions de reais) pour accélérer le rythme des opérations au port de constant.
“Actuellement, nous pouvons charger 3 000 tonnes en une heure”, explique Dolghin.
L’entreprise prévoit toujours d’augmenter la capacité de stockage dans les mois à venir de près de 50 000 tonnes, pour atteindre environ 250 000 tonnes.
Depuis le début de l’année, le principal port romain a reçu 7,5 tonnes de céréales ukrainiennes, presque la même quantité que sur l’ensemble de 2022 (8,7 millions). Elle est ainsi devenue un point incontournable en Europe pour l’exportation de ces produits.
– Temps –
Malgré ces efforts, les routes à proximité sont saturées de longues files de camions garés en attente d’être déchargés.
Bien que les embouteillages soient fréquents pendant la période des récoltes, la guerre a complètement perturbé le trafic, provoquant la colère des agriculteurs et des transporteurs roumains.
“Ici, il n’y a même pas de toilettes”, se plaint Ovidio, un chauffeur roumain qui préfère ne pas dévoiler son nom de famille, jugeant la situation actuelle “anormale” et “inhumaine”.
La Roumanie, ainsi que la Bulgarie, la Pologne, la Hongrie et la Slovaquie, ont obtenu de l’Union européenne qu’elle restreigne les importations de produits ukrainiens jusqu’en septembre, et font pression pour que ce délai soit prolongé. La mesure a cependant irrité Kiev, qui menace de détruire des millions de tonnes de céréales.
Pour tenter de contrôler la situation, les autorités portuaires de Constanta ont l’intention de lancer à la fin du mois une application permettant de programmer une heure de déchargement des camions.
Cependant, si les navires cessent de descendre le Danube à cause des attaques russes, la situation pourrait se compliquer pour toutes les personnes concernées.
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