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Le patron de Dassault Aviation ne veut pas des Belges dans le projet d’avion de chasse européen

Le patron de Dassault Aviation ne veut pas des Belges dans le projet d’avion de chasse européen

La charge est lourde. Elle provient d’Eric Trappier, le PDG de Dassault Aviation qui était auditionné ce mercredi devant des sénateurs français sur le projet de loi de programmation militaire. Au cœur des débats, il y avait notamment le futur avion de chasse que l’entreprise serait amenée à (co) développer. On parle d’avions de sixième génération – des appareils furtifs qui comporteront notamment une composante en drone et en partie gérée par de l’intelligence artificielle – qui sont amenés à remplacer les avions les plus neufs actuellement, tels les F35 (cinquième génération), Rafales et autres Eurofighters. Si ces avions ne devraient décoller qu’au mieux en 2035, voire en 2040, beaucoup de pays se positionnent déjà sur les différents programmes de développement en espérant, notamment, le plus de retombées économiques possibles.

Trois grands projets existent actuellement. Les Américains ont leur propre programme. Le Scaf (pour système de combat aérien du futur) est lui développé par la France, l’Allemagne et l’Espagne. Enfin, le Tempest l’est par le Royaume-Uni, l’Italie et la Suède auquel s’est rajouté le Japon. Si la Belgique n’a pas encore fait de choix, une décision devrait être prise prochainement. Certains industriels belges rêvent (encore) de retombées économiques comparables à celles engendrées par “le contrat du siècle” des années 70, quand notre pays avait fait partie du développement du F16 américain.

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Mais la porte américaine est, cette fois-ci, fermée. Du moins pour le moment. Les États-Unis ont choisi de faire cavalier seul – pour l’instant du moins – sur leur projet d’avions de sixième génération. Reste donc l’Europe. Et si l’on en croit le patron de Dassault Aviation, la Belgique n’est pas vraiment la bienvenue dans le projet franco-allemand-espagnol.

En effet, Eric Trappier ne semble toujours pas avoir digéré le choix de la Belgique pour le F35 américain, afin de remplacer ses F16, au détriment notamment du Rafale de Dassault. À l’époque, en 2018, le constructeur français avait parlé “d’un mauvais signal pour la construction de l’Europe de la défense”. M. Trappier est resté sur la même ligne ce mercredi face aux élus français. “J’entends parler des Belges, c’est très bien. Mais je préconise alors de faire un club F35 au sein du Scaf” ironise-t-il. “Mettre plus de pays F35 dans le Scaf, je ne vois pas bien le sujet. Mais c’est mon côté un peu restrictif” avance le PDG. “Pourquoi est ce que je ferais de la place dans mon usine, dans mon bureau d’études à des gens qui ont fait le choix du F35 ? À des sociétés que j’ai vu agir derrière leur gouvernement pour acheter du F35 ?”

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La question des retombées économiques est aussi sur la table en cas d’intégration de nouveaux pays dans le programme Scaf, selon M. Trappier. “Les Français ne sont plus qu’un à un tiers. Les deux tiers sont déjà partis de l’autre côté” (en Espagne et en Allemagne, NdlR). “À force de rabioter, on finira par rabioter les compétences utiles”. Avant de rajouter : “Donc je vais enlever de l’emploi de France pour aller le mettre dans des pays qui ont fait le choix américain. Personne n’est dupe. Ce n’est pas parce qu’on fait une coopération technologique en Europe que demain certains ne vont pas acheter américain. […]” “J’entends dire : on pourrait donner du travail aux sociétés belges tout de suite… Non. Si on me l’impose, je me battrai. Je ne vois pas pourquoi je donnerais du travail aux Belges aujourd’hui”.

Selon lui, rajouter des pays au Scaf, est “compliqué”. “Il faut déjà faire ce que l’on a prévu à trois” (la France, l’Allemagne et l’Espagne, NdLR). “J’espère que l’on fera la phase 2, qui permettra de faire décoller l’avion. Si on veut rajouter du monde, les discussions seront plus longues”. Et de conclure : “Mais c’est l’État qui décide. On en discutera le jour J”. Avec ou sans les Belges autour de la table ?
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